Comment concilier dimension nationale et européenne dans la communication européenne ?

C’est à cette délicate question que l’institution communautaire assurant la représentation de la société civile organisée, à savoir le Comité économique et social européen (CESE) a tenté de répondre dans un avis adopté le 10 juillet dernier…

Communiquer sur l’Europe : une nécessité complexe

Les membres du CESE constatent que depuis les « non » français et néerlandais au projet de traité constitutionnel, « il existe un consensus pour mieux communiquer l’Europe ». Pour autant, la communication sur l’Europe est « forcément complexe ».

Communiquer l’Europe d’une façon équilibrée et compréhensible est un combat. Il ne s’agit pas de « vendre l’Europe », mais de permettre aux citoyens de vivre dans l’espace européen et de participer en connaissance de cause aux choix d’orientation sur l’avenir de l’Union.

Communiquer l’Europe, c’est faire comprendre une réalité politique unique dans l’histoire de l’humanité et proposer un projet. Il faut trouver un équilibre entre la communication du projet – qui relève des responsables politiques – et la nécessaire information sur ce que produisent les institutions – qui relève de chacune d’elles et qui s’adresse aux publics concernés.

Communiquer sur l’Europe : une politique commune

Parce qu’il n’est pas possible depuis Bruxelles de communiquer l’Europe à 495 millions de citoyens, même avec Internet, il convient de mettre en place une politique commune de communication entre les institutions communautaires et nationales.

Au niveau européen, les institutions communautaires devraient mettre à disposition, pour l’instruction civique européenne, un socle commun de connaissance à l’usage des élèves.

Par ailleurs, le niveau européen devrait cibler sa communication auprès des relais d’opinion: représentants de la société civile, élus locaux, journalistes, enseignants… et mettre à leur disposition des banques actualisées d’information et des comparaisons entre les différents États de l’Union sur tous les sujets.

Au niveau national, les membres de la société civile et les élus locaux devraient être les animateurs de la démocratie participative européenne afin de recueillir les avis et opinions des citoyens sur les projets européens.

Ces acteurs de proximité devraient favoriser les rencontres et échanges directs entre citoyens en prévoyant un accès simple et décentralisé aux programmes de mobilité existants et profiter des événements qui ont lieu (compétitions sportives européennes et internationales, élections au Parlement européen, Journée de l’Europe, anniversaires et commémoration) pour parler d’Europe en utilisant les symboles européens.

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