Un think tank britannique, Open Europe, vient de publier « The hard sell : EU communication policy and the campaign for hearts and minds », une étude qui affirme que la stratégie de communication de l’UE se limite à légitimer l’existence de la construction européenne, « parce que ces leaders reconnaissent que la promotion du projet européen est la seule manière de s’assurer que celui peut continuer ».
Réquisitoire d’Open Europe : une stratégie d’autolégitimation partiale
L’UE est accusée d’avoir dépensé 2,4 milliards d’euros l’année dernière dans des « campagnes de propagande partiales pour sa propre promotion » et des financements de diverses organisations (ONG ou think tanks) ayant pour objectif central de défendre l’intégration communautaire.
Ainsi, ce think tank estime qu’« au fil des années, la politique de communication de l’UE est de moins en moins concentrée sur l’information transmise aux citoyens mais de plus en plus attachée à vendre les politiques européennes et à faire la promotion de l’intégration communautaire ».
Plaidoirie de la Commission européenne : une stratégie partenariale
Selon Euractiv, le porte-parole auprès de Margot Wallström, vice-présidente chargée des relations interinstitutionnelles et de la stratégie de communication, Joe Hennon, a indiqué lors d’une conférence de presse que le budget la DG Communication – de 100 millions d’euros par an – bénéficiait du soutien des Etats membres.
Hennon a admis que les financements de l’UE tendaient à soutenir des organisations relativement pro-européennes parce que les réponses aux appels à projet lancées par l’UE étaient souvent portées par de telles structures.
Par ailleurs, les institutions communautaires se sont accordées récemment autour d’un partenariat validant la stratégie de communication de l’UE de donner aux citoyens de l’Union une place centrale dans la construction européenne.