Le traité de Lisbonne abandonne les symboles de l’UE. Retour sur ces symboles communautaires et sur l’importance de leur défense pour communiquer auprès des citoyens européens…
L’abandon des symboles de l’UE
Alors que la procédure de ratification du traité de Lisbonne est en cours au sein des États membres – la France ayant achevée sa ratification – la plupart des observateurs s’accordent pour affirmer que ce traité comporte de réelles avancées qui permettront à l’UE de fonctionner plus démocratiquement et plus efficacement afin de mieux répondre aux attentes légitimes des citoyens européens. Pourtant, le traité de Lisbonne a abandonné les symboles européens. Comment l’UE peut communiquer en l’absence de ses symboles ?
Les symboles de l’UE
L’Union européenne est identifiée par des symboles :
- un drapeau : 12 étoiles or sur fond bleu forment un cercle en signe d’union, symbolisant la perfection et la plénitude ;
- un hymne : « l’Ode à la Joie » de Ludwig van Beethoven. En 1985, les dirigeants européens décident d’en faire l’hymne officiel de l’UE pour transmettre les idéaux de liberté, de paix et de solidarité ;
- une fête : la « Journée de l’Europe » est célébrée le 9 mai, en souvenir de la déclaration Schuman de 1950, véritable point de départ de la construction européenne ;
- une monnaie unique : l’euro, dont les pièces et billets ont été introduits dans notre vie quotidienne en 2002 ;
- une devise : « Unie dans la diversité ». Elle apparait officiellement pour la première fois en 2004, dans le Traité établissant une Constitution pour l’Europe. Cette devise illustre la volonté de l’UE pour faire en sorte que les différentes cultures, traditions et langues des Européens soient un atout pour le continent. 2008 a été déclarée « Année européenne du dialogue interculturel ».
Tous ces symboles permettent de renforcer la visibilité de l’UE et participent pleinement au développement d’une identité européenne.
La France doit défendre les symboles de l’UE
Regrettant l’abandon des symboles européens dans le traité de Lisbonne, 16 États membres ont manifesté leur désaccord en signant une déclaration commune (n° 52), annexée au traité de Lisbonne, par laquelle ils indiquent que les symboles européens «continueront d’être, pour eux, les symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’Union européenne et de leur lien avec celle-ci».
Regrettons que la France, pays fondateur de l’UE, ne figure pas parmi les signataires. Souhaitons, à l’occasion de la Présidence française de l’UE que la France signe cette déclaration. Il n’est pas concevable que sur un tel enjeu, ce soit la première fois depuis le début de la construction européenne que la France et l’Allemagne ne signent pas ensemble une déclaration annexée à un traité européen. La France ne peut rejeter des symboles européens qui ont rejoint le patrimoine de la République. A titre d’illustration, le drapeau européen figure, à côté du drapeau tricolore, sur la photo officielle du président de la République et est hissé au fronton de nos institutions.
Les symboles de l’Europe sont un vecteur majeur pour promouvoir la citoyenneté européenne et un outil important pour communiquer auprès des citoyens de l’Union.