Alors que les Vingt-Sept viennent de se doter d’un nouveau traité pour sortir l’UE de l’ornière, que ce traité sera adopté en France par la voie parlementaire, que la France va prendre la Présidence de l’UE au second semestre 2008, bref qu’il y a une actu européenne forte ; les hommes politiques et les médias – les JT en particulier – n’en parlent pas ou si peu.
Pourquoi les médias refusent de rendre compte de l’actualité européenne ?
Une réponse vient de nous être apportée par Daniel Schneidermann dans sa chronique médiatique de Libération, vendredi 17 novembre :
« dans l’inépuisable catalogue des sujets dont ne parle pas le JT, il faut faire un sort particulier à tout ce qui concerne l’Europe et l’intégration européenne. Comme si la même histoire recommençait éternellement : celle d’une étanchéité totale, entre une confiance « naturelle » des politiques et des journalistes envers l’intégration européenne, et une méfiance viscérale, irréductible, d’une partie des électeurs. »
Finalement, l’Europe semble prise au piège d’un cercle vicieux infernal :
- parce que les hommes politiques et les médias craignent l’opinion publique, ils ne parlent pas de l’Europe ;
- parce qu’on ne parle pas de l’Europe, sauf lors des crises et des scandales, les citoyens se sont forgés un jugement relativement négatif : l’Europe se ferait sans eux, voir contre eux.
Sortir de ce cercle vicieux constitue tout l’enjeu de la communication européenne.