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10 ans après le rapport Herbillon : quelles actualités des « leviers du changement » pour européaniser la vie publique ?

À l’occasion des 10 ans du rapport Herbillon sur la « fracture européenne », l’occasion se présente de mesurer l’étendue du chemin qui reste à parcourir « pour changer d’échelle et toucher un public de masse ». Quid des trois leviers du changement : la formation, la médiatisation et la proximité ?

Le levier de la formation est au point mort, encore pour longtemps ?

Pour le député Herbillon, « il s’agit là autant de la formation initiale (à l’école) que de la formation continue, autour d’un objectif : former les principaux relais que sont les élus, les fonctionnaires, les responsables associatifs et syndicaux, les journalistes et les enseignants ».

Non seulement cet effort de formation reste aujourd’hui trop ponctuel et limité à certaines professions pour les adultes, mais surtout l’ambition même de former largement les nouvelles générations à l’Europe passe en second plan, puisque l’enjeu est sous le radar des classements internationaux qui obnubilent l’Education nationale et les écoles supérieures privées.

Le levier de la médiatisation est en régression, faute de moyens ou de volonté ?

Pour le député Herbillon, « le traitement médiatique des affaires européennes est la clé de voûte de l’information sur l’Europe ».

Sur le principe, tout le monde s’accorde pour que les médias, et la télévision en particulier, doivent contribuer à rendre l’Europe plus accessible, plus ludique et plus visible. La plupart reconnait qu’il ne faut pas privilégier le seul canal de l’information, mais aussi élargir le traitement médiatique des affaires européennes à la fiction et au divertissement.

La médiatisation doit permettre la popularisation de l’Europe. Mais les médias ne fonctionnent qu’à condition qu’il existe un événement. Il faut un prétexte que l’Europe n’a jusqu’à présent pas su trouver.

10 ans après, les « prétextes » pour que l’Europe soit davantage dans les médias semblent plutôt en régression, faute de moyens dans les rédactions ou à cause d’un manque de volonté d’éveiller les publics ?

Tant que les médias ne tenteront pas d’aborder différemment la thématique européenne, il ne leur sera pas possible d’atteindre un public plus large.

Le levier de la proximité en légère progression, vouée à la dispersion éternelle des moyens ?

Pour le député Herbillon, « le débat sur l’Europe souffre d’un double déficit de permanence et de proximité. L’information doit s’adapter aux attentes et aux préoccupations des citoyens (…) Sur le terrain, les élus doivent s’approprier les questions européennes et en débattre avec leurs administrés ».

Là encore, le constat et le vœu (pieux) sont impeccables et n’ont pas pris une ride. Mais la réalité – malgré les nombreuses initiatives institutionnelles (dialogues citoyens de la Commission européenne, centres Europe Direct…) ou associatives – est toujours plus contrastée.

Pire, impliquer de façon régulière l’ensemble des acteurs de la société civile, à travers une structure permanente de débat et de consultation qui parvienne à dépasser le cercle des initiés et rassemble associations, organisations professionnelles ou syndicales, chambres de commerce, ordres ou clubs sportifs, afin d’être aussi représentative que possible de la société civile, demeure aujourd’hui inenvisageable.

Au total, les « leviers de changement » pour refonder la politique d’information et de communication sur l’Europe en France posés dans le rapport Herbillon sont restés dans les cartons, jusqu’au prochain échec d’un référendum ?

10 ans après le rapport Herbillon : l’information et la communication sur l’Europe en France, à la hauteur de la « fracture européenne » ?

Voilà 10 ans que le rapport Herbillon fait le diagnostic connu de tous sur les causes de la fracture européenne : « les responsabilités sont partagées, mais rien ne changera tant que l’on ne dépassera pas les déclarations de principe. Il est urgent de changer d’approche pour changer d’échelle ». Où en est la France par rapport aux 40 propositions pour européaniser la vie publique en France et mieux informer les Français sur l’Europe ?

Aucune adaptation des structures gouvernementales

Parmi les propositions portant sur les administrations publiques, les changements sont très limités.

1 – Donner au ministre des Affaires européennes un véritable rôle d’impulsion et de coordination en matière de communication sur l’Europe :

  • Ni direction interministérielle placée auprès du ministère aux Affaires européennes
  • Ni correspondant pour la communication sur l’Europe désigné dans chaque ministère

2 – Instaurer des conseils interministériels réguliers sur les affaires européennes

  • Ni conseil interministériel sur les affaires européennes, présidé par le Premier ministre
  • Ni conseil restreint sur les questions européennes, présidé par le chef de l’État

3 – Lancer une Conférence nationale du débat public sur les affaires européennes

  • Jamais rassemblé des représentants des pouvoirs publics, du milieu associatif, du milieu syndical, des médias, du milieu enseignant et des élus

4 – Confier au ministre délégué aux Affaires européennes la tenue d’une conférence de presse hebdomadaire sur l’Europe

  • Jamais de point aussi régulier sur l’agenda législatif européen et les principaux dossiers d’actualité

5 – Européaniser la composition des cabinets ministériels

  • Jamais au moins un ressortissant d’un État membre de l’UE dans chaque cabinet ministériel

6 – Intégrer la dimension européenne dans l’exposé des motifs des projets de loi

  • Ni articulation des mesures envisagées avec le droit communautaire
  • Ni l’état des règles en vigueur dans plusieurs autres pays européens

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Refondation partielle de Sources d’Europe avec Touteleurope

Les propositions portant sur le centre d’information sur l’Europe en France ont été partiellement mises en œuvre.

7 – Transformer Sources d’Europe en un service propre du Ministre délégué aux Affaires européennes

  • Les pôles « information et communication sur l’Europe » et « animation du réseau national » existent à peu près
  • Les pôles « formation » et « recherche et publications » sont restés lettre morte

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Implication réduite des parlementaires nationaux

Parmi les propositions visant les parlementaires nationaux, les avancées sont extrêmement limitées.

8 – Organiser un débat en séance publique, avant et après chaque réunion du Conseil européen

  • Encore que très rarement de débat parlementaire en séance publique, dans l’hémicycle

9 – Prévoir des sessions de formation obligatoires à Bruxelles pour tous les parlementaires nationaux

  • Encore peu d’occasions d’être en contact direct avec les institutions de l’UE

10 – Adresser aux parlementaires nationaux une lettre d’information européenne du Gouvernement

  • Un « euro-kit » fut ponctuellement réalisé à l’occasion de la Présidence française du Conseil de l’UE au second semestre 2008

11 – Transformer les délégations pour l’UE de l’Assemblée nationale et du Sénat en commissions permanentes non législatives

  • Pas de changement

12 – Renforcer les liens entre les parlementaires nationaux et les députés européens

  • Pas de création de missions d’information communes entre les parlements nationaux et le Parlement européen

13 – Instaurer des Journées parlementaires sur l’Europe

  • Pas de changement

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Mobilisation réduite de l’administration au service de l’Europe

En matière d’évolutions de la formation des fonctionnaires français, les progrès sont très en retrait.

14 – Renforcer la place de la France dans le domaine de la formation au management public européen

  • Cycle des hautes études européennes pas sur le modèle de l’IHEDN, mais existe à l’ENA

15 – Instaurer un plan pluriannuel de formation continue aux questions européennes

  • Pas de formation pour les fonctionnaires de l’État lors de la nomination sur des emplois de direction

16 – Valoriser l’expérience européenne dans la carrière publique

  • Ni requis pour l’accès à certains postes
  • Ni ne figure ce critère dans les fiches de postes

17 – Recenser les fonctionnaires disposant d’une expérience européenne

  • Pas de base de données unique

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L’école, pas encore le lieu d’apprentissage de la citoyenneté européenne

Malgré l’impérieuse nécessité de traiter le sujet « Europe » à l’école, les propositions sont restées lettre morte.

18 – Inclure les notions de base sur les institutions et la culture européennes dans le « socle commun des connaissances »

  • Pas de « fondamentaux sur l’Europe » au primaire et au collège

19 – Évaluer l’acquisition des connaissances de base sur l’Europe à l’occasion du brevet des collèges

  • Pas dans l’épreuve d’histoire-géographie du brevet des collèges

20 – Ajouter la dimension européenne à l’enseignement d’éducation civique, juridique et social

  • Pas de changement significatif

21 – Former les professeurs aux questions européennes

  • Pas d’exigences requises en matière de connaissance des « fondamentaux sur l’UE », et notamment du fonctionnement des institutions et des fondements de la culture européenne

22 – Distribuer le « passeport jeunes – l’Europe en poche » à tous les lycéens

  • Pas de distribution généralisée à tous les Terminales

23 – Généraliser les jumelages électroniques entre les écoles

  • Pas de généralisation d’un système de correspondants européens

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Promotion inexistante de l’esprit européen par les valeurs du sport et l’élan de la jeunesse

Toutes les propositions visant à promouvoir l’Europe via les valeurs du sport et la jeunesse n’ont pas été suivies d’effet.

24 – Informer les jeunes sur l’Europe au cours de la Journée d’appel à la préparation de la Défense

  • Pas de module européen spécifique lors de la Journée d’appel à la préparation de la Défense

25 – Créer un « Office européen de la jeunesse »

  • Pas de « guichet unique » pour l’accès aux différents programmes proposés par l’UE : échanges de jeunes, Service volontaire européen, Erasmus, etc.

26 – Généraliser le volontariat européen en abondant son financement

  • Pas de changement significatif

27 – Instaurer des Jeux européens du sport scolaire

  • Pas de jeux européens du sport scolaire, réservés aux collégiens de chacun des pays membres de l’UE

28 – Donner une visibilité au drapeau de l’Union à l’occasion des manifestations sportives

  • Pas de drapeau européen figurant sur les maillots des sportifs

29 – Créer des « trophées européens du sport »

  • Pas de « trophées européens du sport » pour des personnalités sportives européennes, via des votes en ligne et une cérémonie retransmise à la télévision

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Popularisation de l’Europe absente par un traitement médiatique plus attractif et plus régulier

Les propositions concernant l’information et les médias n’ont pas été très reprises.

30 – Inscrire le traitement des Affaires européennes parmi les obligations du service public audiovisuel

  • Ni meilleur compte rendu régulier de l’activité du Parlement européen
  • Ni formation des cadres journalistes aux questions européennes

31 – Assurer le développement d’Euronews en lui permettant d’accéder à la télévision numérique terrestre

  • Diffusion en France encore confidentielle

32 – Promouvoir l’Europe par le divertissement et la fiction

  • Pas d’Europe déclinée à travers les jeux télévisés, les émissions de divertissement, les magazines et les fictions

33 – Encourager la production de « programmes courts » sur l’Europe

  • Pas de diffusion régulière d’un programme court sur L’Europe au quotidien, mais campagne ponctuelle en 2008 et 2010 sur les fonds européens

34 – Lancer un prix « Europorter » entre les écoles de journalisme

  • Davantage de catégories pour le prix Louise Weiss du journalisme européen, notamment auprès des étudiants des écoles de journalisme

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Recours faible aux symboles pour développer une conscience européenne

Seule la proposition portant sur le double pavoisement des édifices publics est aujourd’hui largement pratiquée.

35 – Instaurer le double pavoisement des édifices publics

  • Aujourd’hui largement pratiqué

36 – Donner une visibilité à la Journée de l’Europe : rendre le 9 mai plus populaire, par la création d’« Eurofolies »

  • Faire descendre l’Europe dans la rue demeure un défi chaque année

37 – Matérialiser la solidarité européenne

  • Pas de changement significatif

38 – Créer un timbre européen

  • Pas de changement significatif

39 – Créer un ordre européen de décorations

  • Pas de changement significatif

40 – Encourager les vœux télévisés des chefs d’État ou de Gouvernement de l’Union aux ressortissants d’autres États membres

  • Pas de changement significatif

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Au total, 10 ans après, les 40 propositions du rapport Herbillon sont restées dans leur immense majorité lettre morte, ce qui laisse imaginer l’état de la « fracture européenne » en France.

Nouvelles fractures européennes : quels défis pour la communication européenne ?

Cinq ans après la sortie du rapport « La fracture européenne – Après le référendum du 29 mai 2005 : 40 propositions concrètes pour mieux informer les Français sur l’Europe » rédigé par Michel Herbillon, alors vice-président de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Union européenne, qu’en est-il de ces fractures européennes ?

Selon le rapport Herbillon, les difficultés de la communication sur l’Europe sont à chercher du côté des médiateurs naturels (élus, médias et enseignants) qui se trouvent en grande partie défaillants :

La fracture pédagogique, le défi de l’éducation civique européenne dans les écoles

Pour les enseignants, « l’Europe n’est pas dans les programmes ».

Tant que l’acquisition de connaissances fondamentales sur l’Europe ne sera pas garantie chez les élèves (et chez les professeurs lors de leur formation) ; la quasi absence de l’’Europe à l’école représente un défi que les parents, seuls, ne peuvent pas relever.

La fracture politique, le défi de la communication politique sur l’Europe

Pour les élus, « l’Europe ne fait l’élection ».

Tant que le débat politique à l’échelle nationale n’inclura pas systématiquement dans les professions de foi et les pratiques parlementaires et gouvernementales la dimension européenne ; l’Europe « bouc-émissaire » en politique constitue un frein, que les institutions européennes – Parlement européen en tête – ne peuvent à elles seules compenser.

La fracture médiatique, le défi de l’information sur l’Europe

Pour les médias, « l’Europe ne fait pas vendre ».

Tant que la formation initiale et continue des journalistes – particulièrement pour les non-spécialistes des affaires européennes – ne prendra pas en compte la nécessité d’une bonne connaissance des questions européennes ; la quasi absence de sujets ou papiers sur l’Europe dans les médias généralistes ne peut se corriger par des émissions, publications ou sites spécialisées sur l’Europe.

De nouveaux enjeux sont également à chercher du côté des inégalités territoriales et numériques qui se trouvent particulièrement problématiques pour la communication sur l’Europe :

La fracture territoriale, le défi de la communication publique et de proximité sur l’Europe

Pour les agents de l’Etat et des collectivités locales, « l’Europe n’est pas prioritaire ».

Tant que les instructions des ministères ou des exécutifs locaux ne définiront pas une vraie stratégie d’information et de communication sur l’Europe, ajoutée aux missions des fonctions publiques nationales et territoriales ; la quasi absence de communicants publics européens (moins de 1 000 membres pour la DG COMM de la Commission européenne à l’échelle des Vingt-Sept) ne peut suppléer l’éclatement des relais nationaux et locaux d’information sur l’Europe

La fracture numérique, le défi de la communication sur l’Europe dans les médias sociaux

Pour les communicants publics, « l’Europe sur Internet, c’est compliqué ».

Tant que la communication publique sur Internet ne sera pas d’abord une réponse au défi de la démocratisation des usages de l’Internet ; les démarches de communication sur l’Europe avec la minorité connectée visant à s’engager dans une logique de dialogue, de participation, voire de co-construction de la décision publique ne peuvent se révéler pleinement satisfaisantes.

Ainsi, face aux fractures pédagogique, médiatique, politique, territoriale et numérique, la communication européenne dispose de nombreux défis à relever.

Les registres de la fracture européenne sous l’angle de la communication

Décryptée pour la 1ère fois dans le rapport Herbillon en 2005, la fracture européenne peut être analysée de plusieurs manières…

La fracture européenne, comme déficit d’information et de communication

Partant d’un constat d’échec des politiques de communication sur l’Europe (peu impactantes, trop dispersées…) et d’une défaillance des médiateurs naturels, le rapport de Michel Herbillon analyse la fracture européenne comme un double déficit d’information des citoyens et de communication des gouvernements conduisant à un déficit d’intégration de la France dans l’Union européenne.

Afin de réduire ce déficit d’information et de communication, des investissements massifs doivent être réalisés afin de faire entrer l’Europe dans les écoles, via des programmes pédagogiques ; dans l’administration, via des formations ; dans les médias, via des émissions TV/radio et des publications web…

La fracture européenne, comme « double contrainte »

En termes de communication, la fracture européenne peut être analysée comme une situation de « double contrainte », c’est-à-dire une expression de deux contraintes qui s’opposent.

En effet, les responsables politiques critiquent « l’Europe de Bruxelles », dès que les propositions de la Commission, représentant de l’intérêt communautaire, s’opposent aux intérêts nationaux. Ce premier mouvement invite explicitement les citoyens à rejeter l’Union européenne. Pourtant, les responsables politiques critiquent également le rejet de la construction européenne par les citoyens, lorsqu’ils sont consultés par la voie référendaire. Ainsi, face à ces injonction paradoxales d’ordre et de contre ordre les citoyens ne savent donc plus comment agir…

La fracture européenne, comme déficit de politisation et de citoyenneté active

Sur le plan de la communication politique, la fracture européenne peut être analysée classiquement comme un enjeu électoral et symbolique.

Lors des consultations à caractère européen (référendum de ratification ou élections européennes), la classe politique se divise en cinq familles, selon les travaux d’Olivier Rozenberg, cités dans Le Monde :

  • les pro-européens d’une part,
  • quatre idéologies critiques d’autre part : l’europhobie d’extrême droite, fondée sur la défense d’un « nationalisme fermé », le souverainisme républicain, fondé sur la défense de la nation comme lieu exclusif de la démocratie, le « localisme ruraliste » et l' »antilibéralisme altermondialiste ».

Sur le plan symbolique, la construction européenne est un enjeu de représentation de la puissance (du point de vue des politiques) et de la protection (du point de vue des citoyens) et de l’identité (pour tous) : s’agit-il sur d’une construction communautaire entre États souverains, d’une intégration politique au sein d’une fédération ou d’une union entre des peuples… une nécessité économique, voire même une fatalité ? un bouclier culturel, voire même un contre-modèle ? une perte d’identité, voire même une menace technocratique ? une valeur d’usage pour le voyageur-consommateur ?

La fracture européenne, comme fin de l’idée d’Europe

Sur le plan intellectuel, la fracture européenne peut être analysée en France comme une rupture entre l’idée d’Europe – héritée des pères fondateurs Robert Schuman et Jean Monnet – et l’Europe réelle et concrète. Illustré par Jean-Michel Apathie sur son blog « L’idée d’Europe est morte », cet argument consiste à considérer que la construction européenne d’aujourd’hui, plutôt libérale et faiblement intégrée aurait échappé à l’esprit français souhaitant réaliser « une union sans cesse plus étroite »…

Bilan et perspectives de la communication sur l’Europe : le point de vue de Michel Herbillon, auteur du rapport sur la "fracture européenne"

Michel Herbillon, le vice-président de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Union européenne est l’auteur du rapport « La fracture européenne – Après le référendum du 29 mai 2005 : 40 propositions concrètes pour mieux informer les français sur l’Europe ».

Plus de deux ans après, Michel Herbillon tire un bilan des jalons posés vers une véritable stratégie de communication européenne et dresse des perspectives pour mieux informer les Français sur l’Europe.

Dans un entretien accordé à Touteleurope.fr, le 15/01/08, Michel Herbillon constate aujourd’hui qu’un grand nombre de mesures qu’il avait voulu « très concrètes, opérationnelles, lisibles, simples et peu coûteuses » ont été mises en œuvre dans des domaines très importants, comme par exemple l’école, avec le socle commun de connaissances.

Cependant, « il y a encore beaucoup de travail à faire dans le domaine des médias », reconnaît Michel Herbillon. « La place de l’Europe dans les médias, notamment la télévision, n’est pas suffisante. L’évolution du service public audiovisuel, avec l’abandon annoncé par Nicolas Sarkozy de la publicité, peut être une occasion de mettre plus d’Europe dans ce service public » et d’en parler de « manière festive par le jeu et le divertissement ».

Selon le député, la Présidence française de l’Union européenne (PFUE) et les élections européennes devraient être des opportunités pour « améliorer l’information des Français sur l’Europe ».

Pour aller plus loin : voir un résumé ou lire le rapport Herbillon.