Archives par étiquette : DG COMM

Quelles sont les tendances sociologiques du monde de l’information européenne ?

Dans une approche structurelle pour faire la lumière sur les racines institutionnelles et sociologiques du « problème » de la communication de l’UE, sans entrer dans une discussion normative sur ses succès et ses échecs, Philippe Aldrin invite à explorer le monde des producteurs, intermédiaires et médiateurs de l’information européenne, avec ses routines, ses contingences et ses conflits dans sa réalité concrète afin de faire la sociologie des professionnels de la « sphère publique européenne ». Quelles en sont les principales tendances ?

Tendance n°1 : l’introduction dans les services spécialisés de l’UE de compétences et de savoir-faire typiques du secteur professionnel de la communication d’entreprise

La dialectique entre l’externalisation et l’internalisation des compétences a conduit à l’alignement progressif des pratiques institutionnelles internes sur les méthodes des professionnels de la communication.

Que l’on songe aux missions suivantes comme autant d’actions réalisées aujourd’hui avec les mêmes outils et méthodes par les agents de l’UE et leurs sous-traitants :

  • identifier les « meilleures histoires » dans la rédaction de fiches en utilisant l’outil d’analyse SWOT utilisé en marketing pour évaluer les forces, faiblesses, opportunités et menaces d’un lancement de produit ;
  • rédiger un rapport d’impact médiatique analysant les résultats d’un communiqué de presse ou d’un éditorial
  • organiser les visites de Commissaires dans une région ;
  • concevoir le planning stratégique d’une campagne de communication.

Ce partage d’un langage commun et d’outils professionnels montre combien la culture institutionnelle a changé. Autrefois considéré comme un outil à mettre en œuvre après le travail politique, la communication est désormais intégrée dès le départ et est considérée comme une composante essentielle de la légitimité de l’action politique.

Le principal indicateur de cette évolution est le récent effort de professionnalisation du personnel de la DG COMM et la rationalisation de la chaîne de production des communications au sein des institutions (planification préalable, mise en commun des instruments et renforcement de la coordination interinstitutionnelle).

Tendance n°2 : la managérialisation du système de coproduction d’informations

L’intégration européenne a toujours impliqué le recrutement d’experts et de professionnels externes dans ses différents domaines d’activité. S’agissant des services chargés de l’information et de la communication, ces collaborations, basées sur des affinités électives autour de programmes de relations publiques à long terme, ont apporté une certaine efficacité malgré sa fragmentation fonctionnelle.

Ce modèle de répartition des tâches entre les porte-parole (nommés par les Commissaires et affectés à des missions politiquement sensibles) et les agents de la DG COMM (la plupart d’entre eux fonctionnaires exécutant des tâches plus invisibles) a subi une rationalisation dans le but de contrer les forces centripètes liées à l’existence d’intérêts et de visions divergents conduisant inévitablement à une fragmentation de la production d’informations.

Ces efforts de rationalisation peuvent être compris comme un effort de généralisation des « meilleures pratiques » et des principes du dialogue et non comme une tentative de hiérarchisation des fonctions d’information et de communication.

Plus procédurale qu’organisationnelle, la rationalisation s’articule donc autour de protocoles par lesquels les agents de l’institution gèrent, dans des relations plus dépersonnalisées, des travailleurs intermittents (collaborateurs indépendants, contractuels, stagiaires) et des prestataires externes exécutant des tâches pour l’UE.

Tendance n°3 : la standardisation de la manière dont les élites de l’UE abordent la « question » de la publicité de l’Europe politique

Considéré jusqu’à récemment comme un problème de didactique (aider le public à comprendre de quoi parle l’UE avec l’idée que plus les citoyens connaissent l’UE, plus ils s’y identifient), le problème de la communication est désormais davantage de trouver l’équilibre entre l’action réglementaire et la nécessité de légitimer ses fondements et ses objectifs.

La succession de crises telles que la baisse de la participation électorale ou les échecs de référendum a provoqué un choc. Même les Commissaires commentent aujourd’hui publiquement les relations difficiles entre l’UE et les citoyens et la nécessité d’une politique de communication plus participative. La pression pour un « large débat sur l’avenir de l’UE » se fait plus pressante.

Du coup, les agents de la Commission apparaissent plus fréquemment dans leurs arènes publiques nationales. Les Commissaires font de leurs visites dans les régions un rituel systématique. Derrière la rhétorique délibérative et, au-delà de la multiplication des apparitions publiques visant à « donner un visage humain à l’Europe », le débat public sur l’action de l’UE dans le domaine de l’information et de la communication est critiquée sous l’angle de la politique par des journalistes, des groupes de réflexion, des dirigeants politiques nationaux, qu’ils soient pro ou anti-européens.

Bien que ceux qui détiennent le pouvoir doivent aussi leur existence à leur appropriation de l’information, cet exercice nécessite dans une démocratie de nombreux compromis pour ne pas apparaître comme une tentative par les institutions de manipuler ou de monopoliser l’expression politique.

Au total, l’UE est aujourd’hui prise dans la tension typique des démocraties modernes en ce sens qu’elle doit développer des stratégies, des moyens et des outils pour réduire l’incertitude dans un espace public libre, pluraliste et parfois d’opposition, tout en évitant les accusations de distorsion et de propagande.

La communication européenne, selon Ursula von der Leyen

Au travers des lettres de mission envoyées aux futur(e)s Commissaires et des méthodes de travail définies par la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se dessine une nouvelle vision de la communication européenne. Quelles sont les ruptures et les continuités ?

Lettres de mission : une communication plus relationnelle portée par les Commissaires européens

Chaque futur(e) membre de la Commission se voit confier la charge de rapprocher l’Europe, de renforcer les liens entre les citoyens et les institutions, de réduire l’écart entre attentes et réalité et de communiquer sur ce que fait l’Europe.

Une relative continuité de la ligne directrice de la communication de l’UE reposant sur les Commissaires, qui étaient « les voix et les visages » avec Juncker.

Plus spécifiquement, la feuille de route se précise afin de nouer le dialogue avec tous les Européens, pas seulement ceux qui vivent dans les capitales ou qui connaissent l’Union européenne.

Une critique à peine voilée des déplacement traditionnels peut être considérés comme trop convenus et trop dans l’entre-soi européen.

Chaque État-membre devra être visité au plus tard dans la première moitié de mandat. Les Commissaires devront rencontrer régulièrement les parlements nationaux et participer aux dialogues citoyens, notamment dans le cadre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

La communication des Commissaires européens doit se traduire par une relation plus forte avec les citoyens, afin de rétablir un climat de confiance.

Méthodes de travail : une communication bicéphale organisée entre les porte-paroles et les conseils du cabinet

Ursula von der Leyen reprend le principe de « présidentialisation » de la DG COMM rattachée sous la présidence puisque « la communication externe est ancrée dans le principe de collégialité et sous la direction du président. Pour être efficace, il doit être axé sur les priorités politiques et stratégiques du Collège dans son ensemble ».

L’organisation de la communication s’agissant des Commissaires se répartit entre deux fonctions :

  • La fonction de porte-parole, exercée par le service du porte-parole, avec Eric Mamer comme porte-parole en chef de la Commission européenne, et Dana Spinant comme porte-parole en chef adjointe est « la voix officielle de la Commission européenne » qui informe les médias sur les priorités et les décisions ;
  • La fonction de Conseiller du Cabinet chargé de la communication, qui « joue un rôle central dans la définition du profil de communication du membre de la Commission, en coopération étroite et permanente avec Jens Flosdorff, le Conseiller exécutif pour la communication au sein de son cabinet, responsable des activités médias de la Présidente.

Au total, la communication de la Commission européenne avec Ursula von der Leyen – sur le papier – vise à accentuer la relation des Commissaires avec les citoyens, sous une organisation bicéphale. Place aux travaux pratiques dès le 1er novembre.

Comment communiquer l’Europe, selon la nouvelle vision de la Commission européenne ?

A l’occasion du Conseil européen à Sibiu, en Roumanie, aujourd’hui, journée de l’Europe, les dirigeants de l’UE sont invités à décider de l’avenir de l’UE, notamment de sa communication. Une occasion pour la DG COMM de poser une nouvelle vision d’une communication de l’UE au service des citoyens et de la démocratie…

La communication européenne est une responsabilité commune

Les chefs d’État et de gouvernement sont invités à reconnaître que la communication à propos de l’Union européenne est une responsabilité commune des États membres de l’UE, des gouvernements à tous les niveaux et des institutions de l’UE afin de « communiquer davantage avec des messages communs, sous la marque de l’Union européenne, en expliquant ce que les décisions et les politiques signifient pour les citoyens et quels en sont les résultats concrets (…) pour souligner l’unité européenne ».

Cette conviction d’une responsabilité commune, lointain héritage de Margot Wallström abandonné par Viviane Reding, est une excellente nouvelle pour tous ceux qui considèrent que seule la Commission européenne ne peut pas communiquer au nom de l’UE à tous les Européens, sans le concours des autres institutions européennes, mais également et surtout des États-membres. Après quelques années de soul searching, nous sommes en quelque sorte à la recherche du temps perdu, mieux vaut tard que jamais !

La communication européenne doit augmenter l’engagement avec les citoyens sur les politiques et les problèmes de l’Union européenne

Deuxième conviction de la DG COMM, les institutions de l’UE et les États-membres devraient renforcer leur soutien à un dialogue permanent avec les citoyens sur l’UE, en utilisant dialogues citoyens, réunions publiques, consultations ou conventions, ainsi que les technologies numériques et audiovisuelles afin d’assurer un processus et des canaux permettant de faire remonter les résultats.

Là encore, vaste est le chemin parcouru au cours des dernières années débutant par des expérimentations limitées de démocratie participative au déploiement à grande échelle tant de la consultation citoyenne européenne que des dialogues citoyens. La seule communication pertinente aujourd’hui consiste à donner des capacités aux publics de pouvoir s’exprimer d’une part, ce que l’UE a bien compris ; mais également d’autre part, à s’assurer que les conclusions de cet engagement des publics soient bien prises en compte, ce qui reste encore à davantage démontrer.

La communication européenne doit partir de nos valeurs communes, puis se concentrer sur les résultats concrets des politiques de l’UE pour les personnes sur leur lieu de résidence

Conséquence logique, les institutions de l’UE doivent veiller à travailler plus étroitement ensemble à l’avenir dans le cadre de campagnes de communication basées sur des valeurs européennes communes, pleinement alignées sur les priorités stratégiques du prochain cycle politique, racontant ainsi la différence que l’Union européenne fait dans la vie quotidienne des citoyens en vue de s’adresser à tous les publics, dans leur propre langue, de manière attrayante, engageante et évocatrice.

Sur ce 3e point, la DG COMM tente de prendre la main pour imposer l’agenda politique de la Commission européenne à l’ensemble de la communication des institutions de l’UE, ce qui ne sera pas sans difficulté compte-tenu des différences propres à chaque institution européenne. Une approche plus collective, permettant d’inclure les sensibilités et les priorités de chacun, semble la voie de compromis nécessaire pour passer de la situation actuelle d’un partage de priorités inter-institutionnelles de communication à un véritable partage d’actions inter-institutionnelles communes.

La communication européenne étant basée sur des faits doit lutter contre la désinformation

Au-delà du contexte électoral, l’enjeu des fake news conduit, selon la DG COMM à renforcer les services de vérification des faits indépendants aux niveaux national et européen, à promouvoir l’initiation aux médias et le développement des compétences en intelligence artificielle, à intensifier le travail avec les réseaux sociaux et les plateformes en ligne au niveau de l’UE pour promouvoir les bonnes pratiques, tout en défendant la liberté des médias et le pluralisme et à redoubler d’efforts pour mettre en commun les ressources européennes et nationales afin de protéger le droit des citoyens à une information factuelle, objective et fiable sur l’Union européenne.

Il ne faut que souhaiter que la prise de conscience et l’impératif d’agir, porté par la Commission européenne, soit partagé par le Conseil européen tant les enjeux sont importants pour l’information et la communication européennes, dès maintenant et dans les prochaines années. Il s’agit clairement de l’un des défis les plus importants relevant de la « techno-structure », du contexte médiologique dans lequel s’inscrit la communication de l’UE.

Promouvoir l’enseignement et l’apprentissage de l’Union européenne à tous les niveaux afin de renforcer la connaissance des apprenants sur l’UE, ses valeurs, son fonctionnement et son domaine d’activité

Dernier point posé, l’UE devrait établir des partenariats avec des établissements d’enseignement aux niveaux national et régional afin de garantir que l’éducation civique européenne devienne une part de l’apprentissage.

Quoique cette last but not least recommandation puisse être prise pour une sorte de wishfull thinking puisque l’UE n’a aucune compétence en matière d’éducation, seule de la responsabilité des Etats-membres ; il n’en demeure pas moins absolument vrai que c’est la priorité, le chantier indispensable qui est l’unique possibilité de former toute une génération à la réalité de la construction européenne, qu’à l’âge adulte chacun aura le loisir de soutenir ou de rejeter en connaissance de cause, sans méconnaissance ou influence.

Le prochain agenda stratégique de l’UE est l’occasion de faire front commun pour faire face aux épreuves de notre époque. Le monde n’attendra pas l’Europe. La communication non plus.

Bilan critique des dialogues citoyens de la Commission européenne

Le rapport d’avancement sur les dialogues citoyens organisés par la Commission européenne fournit l’occasion d’un retour sur cet instrument destiné aux citoyens pour s’impliquer dans l’élaboration des politiques de l’UE. Que faut-il en retenir ?

Plus de 1 200 événements regroupant 160 000 participants depuis 2015

La Commission européenne développe une argumentation en 4 temps pour défendre le bilan des dialogues citoyens, commencés lors de l’Année européennes des citoyens en 2013 et intensifiés depuis 2015 :

  • Un outil essentiel pour faire entendre de nouvelles voix et amener de nouvelles idées dans le débat sur l’avenir de l’Union ;
  • Un engagement conjoint à l’égard de l’Europe des responsables politiques européens et nationaux pour « unir nos forces lorsqu’il s’agit de communiquer sur les avantages que présente l’Europe pour tout un chacun » ;
  • Une innovation continue des dialogues citoyens, via notamment des manifestations transfrontières multilingues avec des citoyens de deux ou trois États membres et des dialogues en ligne via Facebook live ;
  • Une incidence déjà visible dans ses travaux, selon la Commission, qui signale que ses propositions pour la prochaine programmation budgétaire reflètent les priorités et les ambitions exprimées par les citoyens.

dialogues_citoyens_resultats

A titre de comparaison pour 2018, la Commission européenne annonce 818 événements ayant réunis 73 000 personnes tandis que le gouvernement français décomptent plus de 70 000 participants en France aux 1082 consultations citoyennes européennes organisés partout sur le territoire.

Une approche faible de démocratie participative directe européenne mise en place par l’élite politique de l’UE

Selon Sophia Russack dans « Direct participatory democracy at EU level? », les instruments descendants, tels que les dialogues citoyens sont « généralement plus faibles » et ne permettent pas aux citoyens d’influencer beaucoup le processus décisionnel de l’UE :

  • Les dialogues citoyens visent davantage la transparence que la participation des citoyens « ordinaires ».
  • Les dialogues citoyens, très « top-down » suggèrent que pour la Commission il est moins important de permettre aux citoyens d’indiquer leurs propres préférences en matière de politique que d’améliorer les processus décisionnels existants afin de lui offrir les instruments qui justifient ses propres décisions politiques avec davantage de transparence dans l’élaboration des politiques.
  • Les dialogues citoyens percent partiellement la brèche du modus operandi technocratique de la Commission ou l’expertise l’emporte sur l’opinion, i.e. le jugement d’une élite technocratique plutôt que le jugement politique impliquant des citoyens.
  • Les dialogues citoyens sont trop à la discrétion de l’élite politique pour permettre une véritable contribution, Les citoyens ne pouvant pas contester le processus décisionnel des politiciens, leur contribution se limitant presque entièrement à la phase de consultation du processus décisionnel.

Au total, les dialogues citoyens montre que la Commission européenne est consciente de la distance qui la sépare en tant qu’institution des citoyens et fait actuellement preuve d’une volonté accrue de tendre la main et de combler ce fossé. Néanmoins, la valeur qu’elle accorde à l’opinion des citoyens est encore trop faible.

Ainsi, la faible implication des citoyens dans les dialogues de la Commission européenne, autant que les entraves liées à une forme faible d’implication dans le processus décisionnel, limite le potentiel de la démocratie avec le peuple.

 

Quels sont les premiers résultats des campagnes de communication « corporate » de l’UE ?

Pour sa mission de communication de l’UE dans son ensemble, la DG COMM de la Commission européenne livre – dans son rapport annuel 2017 publié cet été – des premiers chiffres de ses trois campagnes de communication en cours se déroulant en parallèle jusqu’à la fin du mandat de l’institution en 2019…

Plus de 20 millions d’euros par an

Tout au long de l’année, ces campagnes visent à s’adresser à trois segments du grand public avec différentes approches narratives, déployées sur plusieurs années et reflétant les intérêts des citoyens.

DG_COMM_corporate_campaigns_timeline

Les partis pris stratégiques consistent à :

  • d’abord cibler le grand public (et non les publics spécialisés habituels) pour renouer avec l’UE ;
  • ensuite présenter de vraies personnes, de vrais projets ayant un impact réel et évoquant à la fois des émotions et des résultats tangibles ;
  • enfin toucher en même temps les publics directement via en particulier les réseaux sociaux et indirectement en se basant sur les relations presse et des partenariats avec des parties prenantes.

Avec plus de 20 programmes de la Commission européenne contribuant au budget, les montants totaux se chiffrent à 21,72 millions d’euros en 2017 et 22,28 millions d’euros en 2018, principalement de la DG AGRI (8 millions), la DG REGIO (4 millions) et la DG RTD (2 millions).

#investEU : promouvoir les opportunités de l’UE en matière d’emploi, de croissance et d’investissement

Lancée en mars 2017, la 1e campagne « EU invests » communique les résultats du financement et des investissements de l’Union européenne autour de +/- 80 histoires centrées sur l’humain soulignant comment les investissements répondent aux principaux défis socioéconomiques et agissent comme catalyseur pour stimuler l’économie et créer des emplois, de nouvelles perspectives commerciales, des services améliorés, des infrastructures modernisées et de nouvelles opportunités.

Déployée dans tous les États-membres, avec un accent particulier dans 14+2 États-membres où la communication proactive avait le plus de chance de générer le plus d’impact, la campagne combine des activations en relations médias, publicité et médias sociaux.

Lors de la conférence EuropCom en novembre 2017, Mikel Landabaso présentent les résultats de la campagne des 6 premiers mois entre avril et septembre 2017 :

  • 600 articles de presse permettant d’atteindre 35 millions de personnes
  • 1 600 annonces de publicité permettant de toucher 17 millions de personnes
  • 40 événements organisés sur le terrain

Dans le rapport annuel de la DG COMM, les chiffres annoncent pour les six premiers mois de la campagne, dans les 14 premiers pays ciblés « environ 100 millions de personnes » et une « portée » estimée de la publicité payée (médias imprimés, en ligne, en plein air et sociaux) s’élevant à 17 millions de personnes.

Dommage que le rapport annuel de juin 2018 soit moins précis et ne donne pas plus d’informations que la présentation donnée à EuropCom en novembre 2017.

#EUandMe : donner aux jeunes les moyens de mener une vie plus riche et plus enrichissante

Lancée en mai 2018, la 2e campagne « EU empowers » cible un public neutre vis-à-vis de l’UE âgé de 18 à 35 ans afin de leur démontrer la valeur ajoutée pratique de l’Europe dans la vie quotidienne, souvent considérée comme acquise, ignorée ou non considérée comme une initiative de l’UE.

La stratégie de communication met en évidence les valeurs européennes et montre pourquoi l’Europe est un lieu idéal pour que les jeunes atteignent leur plein potentiel et jouissent d’une qualité de vie sans précédent.

Le dispositif s’articule autour des cinq courts-métrages inspirés par des valeurs européennes tournés par de célèbres réalisateurs européens autour de cinq «initiations» (opportunités) offertes aux jeunes Européens grâce à l’UE. Un court-métrage avec de jeunes cinéastes est prévu avant la Journée de l’Europe 2019. Les moyens se concentrent sur les médias sociaux et des événements clés avec une forte présence des jeunes.

#EUprotects : répondre aux préoccupations sur les questions de sûreté et de sécurité

Lancée mi-2018, la dernière campagne « EU protects » vise un public plus mature (35 à 55 ans) afin de leur présenter l’action européenne de personnes travaillant pour ou au nom de l’Union européenne pour assurer la sécurité des citoyens et une plus grande stabilité dans le monde.

Au total, la stratégie de communication « corporate » de la Commission européenne pour l’UE tente – sans l’appui des autres institutions européennes – de fédérer la valorisation des avantages d’une Europe concrète dans la vie quotidienne et la promotion d’une communauté de valeurs.