Vœux 2013 : il faut « hacker » la communication de l’Union européenne

Coincée entre 2012 qui fut l’année de la crise de l’euro et 2014 qui sera l’année des élections européennes, 2013 est une année de transition. Formulons le vœu qu’à l’occasion de cette année transitoire, les publics de l’UE se saisissent des enjeux européens, se les réapproprient et fassent preuve de créativité, à l’instar des hackers qui détournent les usages des nouvelles technologies à leur profit. En somme, souhaitons qu’en 2013, la communication de l’UE soit « hackée » !

Hacker l’année européenne des citoyens

Avec toutes les pesanteurs et les limites de la communication de l’UE, les institutions européennes ont voulu que 2013 soit l’année européenne des citoyens. Selon Euractiv, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déclaré :

Il s’agira […] de mener un large débat à travers toute l’Europe, qui doit intervenir avant la convocation d’une convention et d’une conférence intergouvernementale…

Souhaitons que les citoyens se saisissent de ces opportunités pour détourner l’opération menée par l’UE visant à assurer la promotion des droits individuels liés à la citoyenneté européenne pour en faire de véritables états généraux des politiques publiques européennes, afin de mieux répondre à leurs besoins.

Hacker les négociations budgétaires

En 2013, les négociations sur le budget européen pour 2014-2020 vont également se poursuivre.

Là encore, il est possible pour les citoyens qui se mobilisent de réinventer un scénario de compromis écrit d’avance. Afin notamment de « communautariser » de nouvelles politiques publiques européennes telles que l’aide alimentaire d’urgence, la mobilisation de la société civile en Europe en vue de peser sur le budget de l’UE pour les futures années est une priorité des prochains mois.

Hacker l’initiative citoyenne européenne

Enfin, 2013, c’est la 1e année de plein exercice de l’initiative citoyenne européenne, officiellement lancée en avril 2012 mais de manière tout à fait virtuelle puisque sans capacité pendant une bonne partie de l’année de collecter des signatures en ligne.

Dans cet esprit de « hacking », les Européens peuvent tout à fait détourner l’usage initialement prévu aux initiatives citoyennes pour en faire de véritables occasions d’interpeller les pouvoirs publics européens sur les apories du système.

Au total, il reste à souhaiter pour l’UE que l’année 2013 – et la communication européenne – soit frappée par la culture « hacker » se fondant sur la créativité et la réappropriation par le public.

Une réflexion sur « Vœux 2013 : il faut « hacker » la communication de l’Union européenne »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.