Archives mensuelles : août 2011

Quels sont les chantiers prioritaires de la communication numérique de l’UE ?

Dorénavant, le réseau Internet se déploie partout : dans les tablettes, dans les mobiles, dans les écrans de TV, dans les objets…

Le métier du web n’est plus de faire des sites, même optimisés pour des formats smartphones. Le dilemme de la communication numérique de l’UE n’est plus entre amélioration des sites et du portail Europa VS engagement dans les « nouveaux médias » sociaux.

Quels sont les chantiers prioritaires de l’« EU Internet handbook », le manuel réalisé par l’« Information Providers Guide » et destiné aux webmasters, rédacteurs, éditeurs et développeurs – dont les règles sont obligatoires pour tout site du portail Europa ?

« The EU internet handbook » 1.0 : les guidelines actuels pour la communication numérique de l’UE

Aujourd’hui, l’« EU Internet handbook » formalise les bonnes pratiques en matière de conception et de réalisation de site :

Plusieurs « e-services » sont notamment à la disposition des équipes web, tels que des modules blog, chat, sondages, feedback, rating, social bookmarking and networking, RSS… afin de proposer des sites web normalisés de haute qualité.

« The EU internet handbook » 2.0 : les futurs chantiers prioritaires pour la communication numérique de l’UE

Parce que sur le web aujourd’hui est pleinement « une économie de l’attention et de la réputation » où l’audience se mérite plus qu’elle ne s’achète (earned media VS paid media), désormais :

  • l’UE doit offrir un service ou un contenu de valeur à l’internaute pour qu’il l’autorise à entrer en relation avec lui ;
  • l’UE doit être présente là où se trouve l’internaute pour s’inscrire dans une stratégie d’interactions en temps réel ;
  • l’UE doit enfin partager des expériences « riches » afin de nouer des relations de long terme (earned media) – cf. « Du brand content à la brand experience ».

Chantier n°1 : le communautaire et les réseaux sociaux

Il devient plus que temps de savoir ce que l’UE a décidé de faire dans le web social :

La charte de communication dans les médias sociaux, annoncée quasi officiellement depuis le début de l’année doit être distribuée aux fonctionnaires de l’UE pour qu’ils puissent s’exprimer en ligne.

La page « Use of Social Media in online communication » en maintenance depuis plus d’un an doit rapidement être actualisée pour que les webmasters, éditeurs et développeurs de l’UE puissent s’engager dans les médias sociaux. Le risque semble plus grand à ne rien faire plutôt que de s’inspirer des « best practices » anglo-saxonnes tel que le site « Howto.gov ».

Par ailleurs, le partage d’information sur les réseaux sociaux permettant de personnaliser les contenus, la réflexion sur un plan éditorial doit s’engager sur les types de contenus adaptés au web social.

Chantier n°2 : les interfaces mobiles/tactiles et les applications iPhone, iPad, Android…

Alors que la mobilité des internautes et la portabilité de l’information ne cesse de se développer, l’UE doit assurer la continuité de sa présence sur les interfaces mobiles/tactiles.

L’utilisation de ces nouveaux supports par l’UE doit être une occasion là encore pour mieux réfléchir aux contenus qui intéresseraient le public de ces supports :

  • D’une part, pour les publics mobiles il apparaît assez évident que l’UE aurait tout intérêt à créer des « appli » mobilité rassemblant des services destinés aux voyageurs européens ;
  • D’autre part, pour les publics très jeunes il semble également assez judicieux que l’UE s’appuie sur les usages du gaming.

Chantier n°3 : l’open-data

Dernier chantier, le déblocage du potentiel des données publiques à travers l’Europe : accéder, analyser, réutiliser, combiner et traiter des données publiques produit des bénéfices importants :

  • amélioration de la visibilité sur les informations des administrations publiques précédemment inaccessibles, en informant les citoyens et les entreprises sur les politiques, les dépenses publiques et les résultats ;
  • nouveaux services : les données combinées de manière novatrice et non prévues initialement permet de nouveaux services à valeur.

L’appel d’offre en cours pour développer et administrer le portail web open data de la Commission européenne « European Commission Open Data portal » comme point d’accès unique aux données produites et détenues par les services de la Commission européenne s’inscrit dans ce chantier.

Ainsi, bien au-delà de la création de« buzz », la communication numérique de l’UE doit déployer plusieurs chantiers concomitamment :

  • l’interactivité : permettre le partage des données de l’UE quelque soit le contenu et le réseau social ;
  • la mobilité : permettre l’accès aux données de l’UE quelque soit le mode de consultation et le support (ordinateurs, smartphones, tablettes) ;
  • l’accessibilité : mettre à disposition les données de l’UE.

Quelles stratégies d’information et de communication sur l’Europe en fonction des perceptions de l’Europe chez les citoyens ?

Grâce à la parution récente de « L’Europe des Européens – Enquête comparative sur les perceptions de l’Europe », un ouvrage collectif qui vise à « comprendre et expliquer les attitudes des diverses catégories de citoyens à l’égard de l’Europe au moyen de méthodes qualitatives, principalement d’entretiens », il est possible de définir des stratégies d’information et de communication adaptées aux différents profils de citoyens européens…

Stratégie d’information et de communication massive et directe pour la minorité de citoyens incluse à l’UE

Premier profil de citoyens européens, les « minoritaires inclus à l’UE », définit dans « L’Europe des Européens » selon 2 critères :

  • Parole décentrée : personne susceptible de tenir des propos le plus souvent situés sur le plan général des problèmes socio-politiques ;
  • Implication synoptique (d’ensemble) : capacité à exprimer un point de vue global et à se situer dans les débats politiques courants sur l’UE.

En termes d’information et de communication sur l’Europe, ces profils peuvent être décrits comme :

  • « Heavy news consumer » : il s’agit de citoyens gros consommateurs d’information européenne via des médias généralistes de qualité, presse écrite notamment, et des sources spécialisées. Ces citoyens apprécient de consulter les données brutes sur l’UE et/ou des tribunes d’opinion sur la construction européenne ;
  • « EU connected citizen » : il s’agit de personnes disposant d’une forte capacité à décrypter et interpréter la communication de l’UE pourtant « ésotérique » en raison notamment de son langage.

Cette minorité incluse à l’UE se trouve potentiellement en position de « leader d’opinion » par sa faculté de traduire les enjeux et les projets européens auprès de leurs entourages.

La stratégie d’information et de communication auprès de ce profil consisterait donc à développer sa position en le ciblant massivement et directement. Multiplier les points de contact, les échanges de vues avec les professionnels de l’information ou de la communication européennes – en particulier via des interactions IRL et online – renforcerait leur potentiel de leadership d’opinion auprès des autres citoyens.

Stratégie d’information et de communication restreinte et socio-centrée pour la minorité de citoyens aux limes de l’UE

Second profil de citoyens européens, les « minoritaires aux limes de l’UE », définit dans « L’Europe des Européens » selon 2 critères :

  • Parole socio-centrée : personne susceptible de tenir naturellement des propos s’appuyant sur sa propre expérience personnelle ;
  • Implication restreinte : capacité réduite à exprimer un point de vue global et à se situer dans les débats européens.

En termes d’information et de communication sur l’Europe, ces profils peuvent être décrits comme :

  • « Medium news consumer » : il s’agit de citoyens consommant relativement peu d’information européenne, essentiellement dans le cadre de leur consommation de news au travers des JT à la TV ;
  • « EU mis-connected citizen » : il s’agit de personnes disposant d’une capacité variable selon les sujets à appréhender les informations relatives à l’UE.

Cette minorité à la lisère de l’UE se trouve potentiellement en position d’être le destinataire naturel des « leaders d’opinion ».

La stratégie d’information et de communication auprès de ce profil consisterait donc à se développer discrètement. Multiplier les occasions d’interactions avec les leaders d’opinion – en particulier autour d’expériences personnelles afin de faciliter la participation. Par ailleurs, une présence légèrement renforcée de l’Europe dans les JT et la presse (gratuite et PQR) permettrait d’améliorer la sensibilisation de ce public.

Stratégie d’information et de communication limitée et indirecte pour la majorité de citoyens extérieur à l’UE

Dernier profil de citoyens européens, les « majoritaires extérieur à l’UE », définit dans « L’Europe des Européens » selon 2 critères :

  • Parole excentrée : personne susceptible de tenir des propos le plus souvent situés à l’extérieur des affaires européennes ;
  • Implication distanciée : faible capacité et désintérêt à exprimer un point de vue cohérent sur l’UE.

En termes d’information et de communication sur l’Europe, ces profils peuvent être décrits comme :

  • « Low news consumer » : il s’agit de citoyens consommant peu d’information de manière générale et a fortiori en matière européenne ;
  • « EU disconnected citizen » : il s’agit de personnes non touchées par la communication de l’UE.

Pour cette majorité exclue de l’UE, l’Europe n’existe ni comme objet politique ou théorique, ni comme réalité sensible et concrète ni comme sujet de conversation.

La stratégie d’information et de communication auprès de ce profil consisterait à se déployer de manière indirecte par une présence légèrement accrue de l’Europe à la télévision (hors émissions d’information) et dans la communication publique décentralisée.

Ainsi, mieux connaitre les perceptions de l’Europe chez les citoyens permet de mieux définir les stratégies d’information et de communication sur l’Europe :

  • Stratégie massive et directe pour les profils décentrés et synoptiques face à l’UE ;
  • Stratégie restreinte et socio-centrée pour les profils aux limes de l’UE ;
  • Stratégie limitée et indirecte pour les profils excentrés et distancés.

Timeline des années européennes

Inaugurées en 1983 avec l’Année européenne des PME et de l’artisanat, ces opérations événementielles organisées chaque année – sauf en 1991 – par les institutions européennes sont « des initiatives visant à sensibiliser le plus large public possible à une problématique ou un thème, en vue de faire évoluer les mentalités ou les comportements » – dont l’efficacité en termes de communication est sujet à question

Timeline antéchronologique des Années européennes :

• 2013 – Année européenne des citoyens

2013 marque le 20e anniversaire de la création de la citoyenneté européenne dans le cadre du traité de Maastricht. Cette Année européenne des citoyens vise à aider les citoyens européens à exercer leur droit de se déplacer et de séjourner librement au sein de l’UE avec comme objectifs : – sensibiliser les citoyens à leur droit de séjourner librement dans l’Union européenne et aux avantages qu’ils peuvent retirer des droits et politiques de l’UE, – stimuler la participation active des citoyens au processus décisionnel de l’UE, – favoriser le débat sur l’impact et le potentiel du droit à la libre circulation, particulièrement au niveau du renforcement de la cohésion et de la compréhension mutuelle entre les personnes.

• 2012 – Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle

Objectifs : – promouvoir la création d’une culture viable du vieillissement actif tout au long de la vie et de solidarité entre les générations ;  – maintenir la vitalité des personnes âgées, renforcer leur participation à la société et éliminer les obstacles entre les générations.

• 2011 – Année européenne du bénévolat et du volontariat

Objectifs de l’Année européenne 2011 : – travailler à l’instauration de conditions propices au volontariat dans l’Union européenne ; – donner aux organisations vouées au volontariat les moyens d’agir et améliorer la qualité de ce dernier ; – récompenser et reconnaître les activités de volontariat ; – sensibiliser l’opinion publique à la valeur et à l’utilité du volontariat.

• 2010 – Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Objectifs : – sensibiliser voire même interpeller les citoyens au fait que la pauvreté est un fléau qui affecte encore la vie quotidienne de nombreux Européens ; – reconnaître le droit des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale à vivre dans la dignité et à prendre une part active à la société ; – accroître l’adhésion du public aux politiques d’inclusion sociale, en soulignant la responsabilité de chacun dans la lutte contre la pauvreté et la marginalisation ; – promouvoir une plus grande cohésion dans la société et faire en sorte que nul ne doute des avantages que comporte, pour tous les citoyens, une société sans pauvreté ; – encourager l’engagement de l’ensemble des parties prenantes car toute avancée véritable nécessite des efforts durables à tous les niveaux de gouvernance. L’Union européenne compte actuellement 78 millions de personnes – soit 16 % de sa population – menacées de pauvreté. La pauvreté menace 19 % des enfants de l’Union et un Européen sur dix vit au sein d’un ménage où personne ne travaille.

• 2009 – Année européenne de la créativité et de l’innovation

Prendre en compte toutes les formes d’innovation avec l’Année européenne 2009 : de la création artistique et culturelle à la dimension sociale en passant par le monde des entreprises : – instaurer un environnement propice à la créativité et à l’innovation ; – stimuler l’enseignement et la recherche ; – favoriser la résolution des problèmes et l’utilisation pratique des connaissances et des idées ; – engendrer des synergies.

• 2008 – Année européenne du dialogue interculturel

Dans le cadre des programmes Erasmus, Leonardo Da Vinci, Jeunesse et Culture , le défi est d’introduire un dialogue là où il importe, à l’école ou dans des espaces éducatifs et d’apprentissage, au travail ainsi que dans les espaces de loisir, culturels et sportifs et associatifs

Objectifs de l’Année européenne 2008 :
– promouvoir la diversité culturelle et le dialogue interculturel en Europe ; – promouvoir la culture en tant que catalyseur de la créativité et de l’innovation dans le cadre de la stratégie de Lisbonne pour l’emploi et la croissance ; – faire de la culture une composante essentielle dans les relations extérieures de l’UE afin de créer des ponts avec les autres régions du monde. Les secteurs culturel et créatif – télévision, cinéma, musique, arts du spectacle, divertissement, etc. – ont généré en 2003 dans l’UE un chiffre d’affaires de 654 milliards d’euros (soit 2,6% du PIB de l’Union).

• 2007 – Année européenne de l’égalité des chances pour tous

Dans le cadre du Livre vert de la Commission « Egalité et non-discrimination dans l’Union européenne élargie » en 2004, un des objectifs de la stratégie-cadre pour la non-discrimination et l’égalité des chances pour tous.

Objectifs de l’Année européenne 2007 : – sensibiliser l’opinion publique au droit à l’égalité et à la non-discrimination, – stimuler un débat sur les moyens de renforcer la participation à la société des groupes sous-représentés, – célébrer et accueillir la diversité, – œuvrer en faveur d’une société plus solidaire.

• 2006 – Année européenne de la mobilité des travailleurs

Dans le cadre de la « stratégie de Lisbonne » pour la croissance et l’emploi de l’Union européenne, Un des objectifs de l’Année européenne 2006 pour une stratégie de croissance et d’emploi de l’UE : – sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés aux droits des travailleurs en matière de libre circulation des personnes ; – développer l’échange de bonnes pratiques relatives aux expériences de mobilité ; – renforcer le socle de connaissances autour des flux de mobilité en Europe, des obstacles et des motivations. Moins de 1,5% des Européens résident dans un pays de l’Union autre que leur pays d’origine, chiffre stable depuis 30 ans.

• 2005 – Année européenne de la citoyenneté par l’éducation

Un objectif d’éducation à la citoyenneté démocratique de l’Année européenne 2005 : – Promouvoir les valeurs démocratiques des droits de l’Homme, de la tolérance et du pluralisme culturel – Renforcer l’engagement des États membres à faire de l’Éducation à la Citoyenneté Démocratique et de l’Éducation aux Droits de l’Homme un objectif prioritaire de l’élaboration des politiques et à engager des réformes durables ; – Fournir à cet effet un cadre et des instruments aux États membres ; – Encourager les initiatives et la création de partenariats permettant la mise en commun des connaissances et des bonnes pratiques.

• 2004 – Année européenne de l’éducation par le sport

Dans le cadre de la déclaration annexée au traité d’Amsterdam définissant le sport comme « ferment de l’identité des peuples » après que le Conseil européen de Nice, en décembre 2000, ait souligné « ses fonctions sociales en Europe, devant être prises en compte dans la mise en œuvre des politiques communes ». Spécificité de l’Année européenne 2004 : Ouverture à des États non membre de l’UE (Roumanie, Bulgarie, Turquie).

• 2003 – Année européenne des personnes handicapées

Organisée dans le cadre de la « déclaration de Madrid » : « Non-discrimination plus Action positive font l’inclusion sociale ». Objectifs de l’Année européenne 2003 : – Mettre en lumière les obstacles et les discriminations auxquelles les personnes handicapées sont confrontées ; – Améliorer les conditions de vie de nos concitoyens handicapés ; – Sensibiliser le public aux droits des personnes handicapées Plus de 37 millions de personnes, soit 10% de la population totale de l’UE, souffrent d’un handicap dans l’Union européenne.

• 2002 – Année européenne du Patrimoine industriel et technique 

• 2001 – Année européenne des langues

Dans le cadre du Livre Blanc « Enseigner et apprendre : Vers la société cognitive », l’Année européenne des langues 2001 est organisée par l’UE et le Conseil de l’Europe. Principaux messages de l’Année européenne des langues : – l’Europe est multilingue et le sera toujours – l’apprentissage de langues ouvre des possibilités aux gens – tout le monde peut le faire. Quarante-cinq pays d’Europe y ont participé.

• 2000 – Année européenne du GSM

• 1999 – Année européenne de la lutte contre la violence à l’égard des femmes

Un Eurobaromètre sur « l’opinion des Européens sur la violence domestique dont sont victimes les femmes » révèle que la violence sexuelle dont sont victimes les femmes est considérée comme très grave par 90 % des citoyens européens. À l’issue de cette année, le Parlement européen et le Conseil adoptent une décision créant DAPHNE, le seul programme de l’Union européenne destiné à prévenir et à combattre toute forme de violence survenant dans la sphère publique ou privée à l’encontre des femmes, des adolescents et des enfants.

• 1998 – Année européenne de la démocratie locale et régionale

• 1997 – Année européenne contre le racisme et la xénophobie

• 1996 – Année européenne de l’éducation et de la formation tout au long de la vie

Objectifs de l’Année européenne 1996 : – sensibiliser le public européen à l’importance de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, – promouvoir une meilleure coopération entre les structures d’éducation et de formation et les entreprises en particulier les PME, – contribuer à la réalisation d’un espace européen de l’éducation et de la formation par la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications au sein de l’Union, – souligner l’apport de l’éducation et de la formation pour l’égalité des chances.

• 1995 – Année européenne du jeune conducteur

• 1994 – Année européenne de la nutrition et de la santé

• 1993 – Année européenne des personnes âgées et de la solidarité entre les générations

Objectifs : – souligner la dimension sociale de la Communauté, – sensibiliser davantage les sociétés aux questions du vieillissement, – promouvoir les débats et la solidarité entre les générations, – faire participer les personnes âgées au processus d’intégration communautaire. Depuis cette initiative, le 3 décembre de chaque année, les institutions européennes célèbrent la Journée européenne des handicapés.

• 1992 – Année européenne pour la sécurité, l’hygiène et la santé sur le lieu de travail

Objectifs : – Promouvoir et valoriser les mesures communautaires dans le domaine de la sécurité, de l’hygiène et de la santé sur le lieu de travail, auprès du grand public – Informer sur les risques professionnels et leur prévention – Former les travailleurs et les employeurs dans les domaines visés. Les publics ciblés : jeunes, travailleurs, employeurs, PME, praticiens de la santé et de la sécurité.

• 1990 – Année européenne du tourisme

• 1989 – Année européenne de l’information sur le cancer

• 1988 – Année européenne du cinéma et de la télévision

• 1987 – Année européenne de l’environnement

L’Année européenne de l’environnement marque l’entrée en vigueur, le 1er juillet 1987, de l’Acte unique européen. Dans ce texte, l’environnement est reconnu comme constituant l’un des objectifs essentiels de la Communauté.

• 1986 – Année européenne de la sécurité routière

• 1985 – Année européenne de la musique

Après la mise en place en France par Jack Lang, ministre de la culture, de la fête de la musique (première édition le 21 juin 1982 et officiellement déclarée le 21 juin 1983), l’UE reprend ce thème pour l’année européenne 1985.

• 1984 – Année européenne de l’Européenne et de l’Européen

• 1983 – Année européenne des PME et de l’artisanat

Première utilisation officielle de l' »Année européenne » : le Parlement européen proclame l’année 1983 « Année des PME et de l’artisanat ».

Quelle est la place des médias sociaux dans la communication européenne selon Viviane Reding ?

Peu diserte dans la presse quant à la stratégie de communication de l’UE dans les médias sociaux, la Commissaire Viviane Reding s’est pliée à deux reprises à l’exercice de répondre aux questions parlementaires, écrites par Francisco Sosa Wagner, un eurodéputé espagnol non-inscrit…

Première question du 14 mars 2011 : vive critique contre la diffusion d’information – par le président du Conseil européen – en exclusivité sur Twitter

L’eurodéputé s’inquiète que « l’information selon laquelle les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro acceptaient de promouvoir le « pacte de compétitivité » exigé par l’Allemagne comme condition pour augmenter le fonds de sauvetage a, en premier lieu, été diffusée sur le réseau social Twitter par le président du Conseil européen M. Van Rompuy (…) trois heures avant d’être communiqué aux médias traditionnels. »

Effectivement, comme le relate Yann Ollivier, journaliste de l’AFP à Bruxelles sur MediaWatch dans « Les tweets de Van Rompuy le réservé bousculent la bulle bruxelloise » : lors du Conseil européen du 16 décembre 2010, le Président du Conseil européen avait en effet annoncé à la surprise générale sur son compte Twitter @euhvr : « Nous avons un accord sur un amendement du traité » bien avant l’alerte de l’Agence France-Presse : « Accord de l’UE pour changer le traité de Lisbonne et créer un Fonds de secours ».

L’eurodéputé formule alors la remarque suivante :

L’auteur de la présente est bien conscient de la nécessité pour les institutions européennes d’assurer une bonne communication, ainsi que de l’importance qu’ont actuellement les « réseaux sociaux », toujours à la pointe de la lutte pour les libertés publiques (sic). Parmi ceux-ci, le réseau Twitter se distingue par sa grande diffusion. Toutefois, je considère que ces messages devraient être publiés en même temps de manière ouverte, ce qui me paraît faisable et même facile.

En résumé, l’eurodéputé s’inquiète de savoir si la Commission européenne prévoit de généraliser la pratique de diffuser des informations en exclusivité sur Twitter.

Première réponse de Viviane Reding du 19 avril 2011 : « l’utilisation des médias sociaux n’est pas vue comme un obstacle à l’information ouverte, au contraire »

La Commissaire européenne ne peut que constater la réalité de l’importance de Twitter tant auprès des journalistes que des porte-parole de son institution :

La communication doit être adaptée aux instruments que les médias utilisent pour obtenir leurs informations. Par exemple, de plus en plus de journalistes utilisent Twitter pour recueillir des informations. Les institutions de l’UE doivent tenir compte de ces nouveaux outils lorsqu’il s’agit d’informer le public sur leurs décisions et leurs actions. L’utilisation de Twitter est très répandue dans la Commission : Commissaires, porte-parole et certains services communiquent avec leurs parties prenantes à travers ce médium.

Néanmoins, sans contester l’utilisation complémentaire que représentent la diffusion de la communication européenne dans les médias sociaux, la Commissaire européenne réaffirme l’importance primordiale du portail Europa :

Il reste que toutes les grandes déclarations de principe, les propositions, les livres verts… doivent être rendues accessibles sur le portail Europa de l’UE. Les institutions de l’UE gardent Europa à jour et accessible pour le grand public et les parties prenantes de l’UE.

Autrement dit, aucune inquiétude, l’information est d’abord publiée sur le portail Europa et ensuite promue via les médias sociaux. Pourtant, l’eurodéputé Francisco Sosa Wagner exerce un droit de suite.

Deuxième question du 11 mai 2011 : « l’utilisation exclusive ou préférentielle de Twitter par les institutions européennes (…) constitue une discrimination injustifiée »

La diffusion d’informations relatives aux institutions européennes, à ses accords et à ses projets doit être assurée via les médias appropriés en s’adaptant, comme il se doit, aux circonstances et aux progrès techniques.

L’auteur de la présente est bien conscient de l’importance que revêt cette idée aussi élémentaire que nécessaire pour resserrer les liens entre les citoyens européens et l’Union.

Il est bon de recourir à Twitter, à Facebook ou à toute autre application promue par des entreprises américaines qui jouissent d’une diffusion vaste et méritée.

Toutefois, l’utilisation exclusive ou préférentielle d’un média en particulier par les institutions européennes rompt avec le principe de neutralité et ne devrait donc pas être admise.

La Commission n’est-elle pas consciente que le recours à Twitter à défaut d’autres réseaux sociaux, et au lieu de mettre à jour les informations fournies sur les pages officielles constitue une discrimination injustifiée ?

Réponse de Viviane Reding du 16 Juin 2011 : « les médias sociaux sont utilisés pour attirer l’attention vers l’information pertinente sur le site Europa »

Certes, la Commissaire européenne admet la « valeur des médias sociaux » et précise la présence de la Commission dans le web social :

La Commission continue de communiquer en utilisant les médias traditionnels, mais elle explore également les médias sociaux dans le cadre de son mix de communication. La valeur des médias sociaux réside dans leur potentiel de se connecter avec les citoyens, les écouter et dialoguer avec eux et accéder à des groupes d’utilisateurs qui sont moins susceptibles d’être atteints par les médias traditionnels.

L’utilisation de Twitter et Facebook vient compléter l’utilisation des médias traditionnels comme la télévision, la radio et la presse écrite pour informer le grand public sur les politiques, programmes et activités de l’Union européenne. Selon les préférences nationales, régionales et locales, d’autres plateformes de médias sociaux sont utilisés. Plusieurs Commissaires et directions générales utilisent Twitter et Facebook. La Commission a également trois comptes centraux sur YouTube, Twitter et Facebook.

Mais, la Commissaire indique que l’utilisation des médias sociaux demeure limitée :

Indépendamment du type de média social que la Commission utilise, le site Europa reste la source d’information de référence pour les citoyens, les entreprises et les autres parties prenantes. La Commission veille à l’exactitude, l’accessibilité et la pertinence de l’information.

Les médias sociaux sont utilisés pour attirer l’attention vers l’information pertinente sur le site Europa. D’où l’investissement de la Commission déploie pour améliorer continuellement le site Europa.

Ainsi, la place réservée aux médias sociaux dans la communication européenne  se trouve particulièrement réduite par Viviane Reding : il ne s’agit que de faire la promotion des informations préalablement diffusées sur le portail officiel.