Comment l’UE pourrait-elle se doter d’une plateforme communautaire ?

En complément de mon billet d’hier « Pourquoi l’UE devrait-elle se doter d’une plateforme communautaire ? » plaidant pour la création d’une communauté active de citoyens européens désireux de s’engager dans des échanges approfondis et structurés sur l’UE, voici quelques pistes sur la réalisation de cette plateforme communautaire…

La finalité est de construire des relations privilégiées, en particulier IRL, avec les « influents » actuels sur les sujets européens dans les réseaux sociaux en vue de les inviter à participer sur la plateforme communautaire de l’UE à l’amélioration des décisions de l’UE, notamment sa communication, par leur idées de la conception jusqu’à l’évaluation des politiques de l’UE.

1e étape : construire une communauté

Avec l’utilisation de Twitter – via les tags #web2EU et #openbeer invitant à BXL « IRL » des personnes déjà engagées dans l’information au sens large sur l’UE sur le web – la construction de la communauté s’organise.

Les objectifs de cette étape sont de :

  • faciliter la discussion en petits groupes afin de conserver la confiance par l’intimité des échanges ;
  • maximiser le partage d’informations afin d’augmenter un libre échange des connaissances et des expériences.

2e étape : convaincre les autorités compétentes de l’UE

Avec la publication d’une lettre ouverte au Président Barroso et aux Commissaires entrants pour « exploiter la puissance d’Internet pour une meilleure communication », la communauté des éditeurs et des webmasters de la Commission européenne exerce une sorte de « class action » / de lobbying collectif.

Les objectifs de cette étape sont de :

  • s’assurer d’un engagement des décideurs d’intégrer les résultats de la plateforme communautaire dans les politiques publiques européennes ;
  • éviter les résultats prédéterminés : la délibération authentique, ce n’est pas de convaincre la communauté d’accepter une proposition prédéfinie.

3e étape : animer la plateforme communautaire

Les objectifs de cette ultime étape hypothétique seraient de :

  • maintenir l’implication en faisant participer la communauté au suivi et à l’évaluation des prises de décisions et des processus politiques ;
  • simplifier, automatiser et organiser au mieux la vie de la communauté ;
  • à terme, échanger avec d’autres communautés et sensibiliser les membres des réseaux sociaux…

Ainsi, la réalisation d’une plateforme communautaire de l’UE permettrait de recourir au « citizen sourcing in the public interest ».

2 réflexions sur « Comment l’UE pourrait-elle se doter d’une plateforme communautaire ? »

  1. Julian Dufoulon

    Je suis particulièrement d’accord avec la définition du public cible donnée. Pour une "marque" comme l’UE, l’objectif trop ambitieux de communiquer directement auprès du grand public conduirait la plateforme de "crowdsourcing" – je crois pouvoir dire que c’est cela que vous proposez – à l’échec. En effet, il vaut mieux cibler un public déjà engagé et proche de soi.
    La logique dans ce cas serait de fonctionner par l’émulation, afin d’imposer le dispositif comme référence, approfondir la relation et trouver des relais au sein des opinions publiques nationales.

    Il faudrait au préalable cartographier précisément l’environnement web des affaires publiques européennes, chose qui a été plutôt mal fait jusqu’à aujourd’hui.

    Tout un programme ! En tout cas félicitations pour votre contribution, c’est clair et on voit très bien comment on peut avancer sur la question.

    Quand est-ce qu’on s’y met ?

    Répondre
  2. Michael

    S’agissant de la cartographie, Touteleurope réalise régulièrement une carte de la Toile européenne (la dernière remonte à avril 2009). Cette initiative s’intéresse davantage aux sites Internet institutionnels des acteurs publics ou para-publics et non aux blogs et comptes FB ou TW d’individus actifs dans les réseaux sociaux.

    Répondre

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