Menaces sur la protection des données personnelles des citoyens européens ?

Avec l’explosion des flux d’informations, l’enjeu de la préservation de sa vie privée est de nos jours particulièrement sensible. Les menaces sont principalement liées à une utilisation malveillante de la géolocalisation, de la vidéo surveillance, de la biométrie, du fichage et des codes d’accès conduisant à l’usurpation d’identité, l’atteinte à la réputation, au piratage et au vol. Plusieurs actualités laissent peser des menaces sur la protection exercée pour éviter les abus et les atteintes…

Menace liée à la surveillance des transferts bancaires européens par les autorités américaines

La protection des données personnelles est menacée selon la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) par « l’ouverture de nouvelles négociations entre la Commission européenne et les États-Unis en vue de l’adoption d’un accord, aux termes duquel les autorités américaines auraient finalement accès aux données stockées par Swift sur le serveur en Suisse, initialement conçu pour éviter un tel accès. »

Swift, un organisme dont le siège est actuellement situé près de Bruxelles, traite les flux financiers de près de 8.000 banques dans le monde. Il coopère depuis les attentats du 11 septembre 2001 avec Washington pour fournir des données personnelles sur des citoyens européens dans le cadre de la lutte anti-terroriste.

Les eurodéputés du Parti Populaire Européen et du groupe des socialistes et démocrates veulent que la Commission ne perde pas de vue de « protéger les citoyens européens et leurs droits ».

Menace liée au fichage des individus pour des motifs de sécurité, de justice ou de flux migratoires

Dans une proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil, la Commission européenne, le 24 juin dernier, propose de créer une agence chargée de la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle dans le domaine de la liberté, de la sécurité et de la justice.

Pour Liberté Internets : « Autoriser les États à partager des fichiers de police, de justice, et de circulation des personnes était déjà gros de conséquences pour les libertés. Créer une agence unique maîtrisant complètement la gestion opérationnelle de ses fichiers est un pas décisif et symbolique qui n’aurait jamais dû être franchi sans un débat démocratique élargi.

Ainsi, des menaces liées à une protection défaillante des données personnelles pèsent sur les citoyens européens.

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