Discours du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes à la conférence annuelle des ambassadeurs : quelle stratégie européenne pour la France ?

À l’occasion de la 17e conférence annuelle des ambassadeurs le 27 août dernier, le nouveau secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a prononcé un discours « L’Union Européenne face à la crise » précisant la stratégie européenne de la France…

Un constat paradoxal d’un divorce entre sentiment eurosceptique de l’opinion et réalités protectrices des actions

D’une part, et la forte abstention aux dernières élections européennes le souligne, le « malaise européen » reposant sur :

  • dilution de la responsabilité politique ;
  • perte de contrôle du destin national ;
  • incompréhension du fonctionnement des institutions communautaires ;

constitue « le premier défi politique de la mission » du secrétaire d’Etat.

D’autre part, et la lutte contre la crise (économique et écologique) renforce cette volonté, la « machine européenne » continue de « fabriquer de la paix, de la démocratie et de la prospérité ».

Une approche volontariste pour : « reconquérir l’avenir européen »

D’une part, il faut « tourner la page institutionnelle, le plus rapidement possible » :

  • espoir de ratification du traité de Lisbonne par l’Irlande le 2 octobre prochain ;
  • achèvement « exigeant » des élargissements en cours : rapidement pour la Croatie, « sans raccourcis » pour l’Islande et « la Turquie avec l’Europe, mais pas dans l’Europe ».

D’autre part, il faut « définir la place de l’Europe dans la géopolitique » du 21e siècle, « condition de son rôle et de son rayonnement ».

Des « projets concrètes, pertinents pour la vie, la sécurité et la prospérité des citoyens »

« À problème de dimension européenne, il faut répondre dans un cadre européen », notamment pour 3 priorités essentielles :

  • énergie : proposition de créer une centrale européenne d’achat de gaz afin de réduire la dépendance énergétique de l’UE ;
  • immigration : proposition de créer un bureau européen d’appui en matière d’asile ;
  • sécurité : proposition de renforcer l’opération Atalante de lutte contre la piraterie au large de la Somalie.

Une méthode politique essentiellement intergouvernementale et associant les parlementaires

D’une part, le secrétaire d’Etat déclare « indispensable de développer les relations bilatérales avec tous les Etats membres » et s’engage à « visiter la quasi totalité des capitales européennes d’ici fin octobre ».

D’autre part, le secrétaire d’Etat souhaite « associer pleinement tous les acteurs », en particulier les parlementaires nationaux et européens ainsi que la Représentation Permanente à Bruxelles et le Secrétariat Général des affaires européennes.

Ainsi, avec ce discours de rentrée, la feuille de route de la stratégie européenne de la France est définie pour les prochains mois.

Lire l’intégralité du discours

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