Bilan encourageant mais des efforts à poursuive pour le programme Erasmus en faveur de la mobilité des étudiants

Depuis 1987, plus d’un million d’étudiants ont profité d’un échange inter-universitaire en Europe avec le programme Erasmus, doté d’un budget d’environ 450 millions d’euros par an. A l’heure actuelle, on estime que 3,5 % des étudiants européens bénéficient d’une bourse Erasmus au cours de leurs études. La France fait partie des pays qui accueillent le plus d’étudiants étrangers au monde en recevant quelque 9% du total mondial des étudiants en mobilité internationale.

Des chiffres relativement encourageants

Selon un communiqué de la Commission européenne, la mobilité des étudiants continue à se développer avec une progression du nombre de séjours à l’étranger de 3% pour les étudiants, particulièrement marquée dans les pays d’Europe centrale et orientale.

Pour autant, malgré l’augmentation continue de la mobilité des étudiants au cours des dernières années, le taux de croissance a baissé et ne permettra pas d’atteindre l’objectif de 3 millions d’étudiants mobiles pour 2012.

Des usages inégalitaires apparaissent

Selon Magali Ballatore, dans une thèse sur « L’expérience de mobilité des étudiants Erasmus : les usages inégalitaires d’un programme d’échange », le programme Erasmus fait l’objet d’usages inégalitaires en ayant plutôt tendance à renforcer des déséquilibres déjà existants en Europe, tant entre étudiants (les catégories sociales favorisées sont surreprésentées) qu’entre établissements (la proportion des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce est disproportionnée par rapport aux universités).

Pour Magali Ballatore, « l’homogénéisation croissante d’une culture plus ou moins mondialisée, l’harmonisation plus ou moins réussie des systèmes d’enseignement, ne suffisent pas pour que s’établissent des échanges égalitaires entre des individus issus d’histoires diverses ou de groupes sociaux éloignés ».

Les obstacles subsistent

  • Difficultés d’organisation des universités d’accueil (disponibilité de l’information, reconnaissance des diplômes…)
  • Difficultés dans la vie pratique (obtention du visa, problèmes pour trouver un hébergement, pour contracter une assurance….)
  • Difficultés pour financer le séjour (le montant des bourses Erasmus est souvent insuffisant pour compenser les frais engagés et les sources de financements complémentaires sont rares.)
  • Difficultés pour égaliser les échanges (les pays anglophones sont les plus demandés)

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