Archives mensuelles : février 2008

EURANET : lancement officiel du premier réseau radio européen

Aujourd’hui, la vice-présidente de la Commission, chargée de la communication, Margot Wallström lance officiellement le premier réseau radiophonique européen « EURANET ».

Comme nous l’avions annoncé ici, la Commission européenne a officialisé mardi 26 février le premier réseau radiophonique européen « EURANET ». Afin de diffuser quotidiennement des programmes traitant de l’actualité de l’Union européenne, la Commission européenne avait ouvert un appel d’offres pour que les opérateurs radiophoniques partagent des programmes à caractère européen en utilisant leurs fréquences habituelles.

Dans ce cadre, selon le communiqué, un consortium est créé en regroupant 16 stations radiophoniques internationales, nationales et régionales issues de 13 Etats membres de l’Union européenne. Le consortium est établi pour cinq ans sur la base d’une structure ouverte. Les programmes seront diffusés dans 10 langues la première année, puis ce nombre augmentera progressivement pour atteindre 23 langues la cinquième année du contrat.

Parmi les programmes réguliers se trouveront:

  • « l’Europe en bref »: l’actualité européenne du jour
  • « l’Europe en perspective »: analyse de l’actualité européenne
  • « l’Europe en détails »: magazines, interviews, analyses, débats
  • « Europe Live »: les principaux événements de l’UE

Deutsche Welle assurera la coordination éditoriale et RFI, la coordination financière.

L’audience estimée est de 12 à 19 millions d’auditeurs par jour dans l’Union européenne plus environ 30 millions en dehors de l’Europe.

Le montant annuel du contrat est de 5,8 million d’€ (soit 15 890 € par jour).

Pour en savoir plus…

Communiquer en partenariat : le Comité des Régions partage la stratégie de la Commission européenne

Le 3 octobre dernier, la Commission européenne a adopté une stratégie visant à « communiquer sur l’Europe en partenariat ». Dans ce cadre, le Comité des Régions – l’assemblée politique qui fait entendre la voix des collectivités territoriales au cœur de l’UE – s’implique pour renforcer la communication européenne, à une échelle décentralisée.

Le Comité des Régions animé par les principes de subsidiarité, de proximité et de partenariat souscrit pleinement à la démarche de la Commission européenne. Luc Van den Brande, le nouveau président du Comité des Régions souhaite que les institutions européennes travaillent en coopération plus étroite avec les Etats membres et les collectivités locales et régionales. Deux jours avant son élection, le lundi 4 février, il a ainsi déclaré que « la communication sur l’Europe doit être le fruit d’une approche conjointe ».

Afin d’illustrer cette approche, le Comité des régions a réuni, en partenariat avec la Direction générale de la communication (DG COMM) de la Commission européenne, l’ensemble des chefs des représentations de la Commission dans les Etats membres, les directeurs de communication des gouvernements et les représentants des collectivités territoriales, initiant dans chaque Etat membre une coopération en matière de communication et d’information décentralisées.

Cette rencontre a été l’occasion pour le Comité des Régions, de présenter ses priorités en matière de communication : « mettre l’accent sur les effets qu’ont des décisions sur le quotidien des citoyens, et sur les opportunités et les bénéfices que leur offre l’Europe. » Parce que les membres du Comité des Régions sont des acteurs essentiels de part leur mandat et leur visibilité au niveau local, ils sont idéalement placés pour délivrer le message que l’Europe est présente dans le quotidien des citoyens.

Entre expert et politique : qui détient la légitimité pour communiquer ?

En contrepoint de la querelle sur le choix du futur président du Conseil européen : Tony Blair, le flamboyant Britannique, Jean-Claude Juncker, le sage de Luxembourg, Anders Fogh Rasmussen, l’outsider danois, et d’autres encore… un autre débat parcourt la sphère publique. Une tension existe au sein des acteurs institutionnels pour déterminer l’acteur légitime pour communiquer. Qui de l’expert ou du politique détient cette légitimité dans la prise de parole ?

L’expert, qui se sent libre de toute pression, a le temps d’aller voir ce qui marche ailleurs et a le sentiment de servir en présentant ce qu’il estime être le meilleur. Sa prise de parole correspondrait ainsi au point de vue du souhaitable.

Dans le cadre du choix du futur président du Conseil européen, la figure de l’expert correspondrait à l’image du « chairman » chargé de coordonner les travaux et doté d’une visibilité limitée.

Le politique, qui est aux prises avec les réalités, a la rude tâche d’évaluer la dose de réformes qu’un peuple, à un instant donné, est capable de supporter. Sa prise de parole correspondrait davantage à ce qui est de l’ordre du possible.

Dans le cadre du choix du futur président du Conseil européen, la figure du politique correspondrait à l’image du « leader » offensif, incarnant l’Union auprès des citoyens. Ce leader pourrait aussi bien être de culture anglo-saxonne, atlantiste et libéral social que plus proche des idées françaises d’une Europe protectrice à l’égard de la mondialisation.

Alors, entre le discours du souhaitable et du possible – entre les figures du président chairman ou leader – lequel doit être privilégié, notamment au sein d’une Union européenne, où le projet politique demeure problématique ?

Education civique : lutter contre la méconnaissance de l’UE dès le plus jeune âge

La méconnaissance de l’Union européenne doit se traiter – très en amont – lors de l’apprentissage de la citoyenneté à l’école. Voici un panorama des sites Internet, supports et soutiens pour enseigner l’Europe aux enfants…

Europago : un site réalisé par la Commission européenne pour « apprendre l’Europe en s’amusant »

Différents jeux interactifs permettent de mieux connaître les institutions et les politiques communautaires. La création de même que les technologies utilisées mériteraient un léger rafraichissement.

Les petits citoyens : un site d’éducation civique pour les enfants de 7 à 11 ans

Un Espace de découverte sur l’Europe proposait des présentations par État membres.

Touteleurope« La clé de l’Europe »pour tout public à partir de 12 ans 

Une présentation de l’essentiel de la construction européenne et de ses réalisations proposait :

  • Des réponses aux questions et réflexions fréquemment entendues sur l’Europe ;
  • Description de la construction européenne et de ses actions.

FranceTVéducation : une animation dédié à l’Europe

Des présentations adaptées pour les enfants de 7 à 11 ans et des ressources pédagogiques pour les enseignants, un glossaire et un quiz en partenariat avec le Ministère délégué aux affaires européennes font de cette animation une belle présentation de la construction de l’UE ainsi que de ses rouages pour un jeune public.

Eclairage sur le Secrétariat Général aux Affaires européennes (SGAE), le garant de la cohérence française dans l’Union européenne

Quels sont les missions du SGAE ? Quel sera son rôle au cours de la Présidence française de l’Union européenne ?

Gilles Briatta, le secrétaire général aux Affaires européennes présente son administration de mission placée sous l’autorité directe du Premier ministre.

Les principales missions de cette institution davantage animée par un rôle de coordination que de conception sont :

  • la coordination interministérielle sur les questions européennes,
  • le conseil et l’expertise sur l’avenir de l’Union européenne,
  • l’application du droit communautaire,
  • l’information du parlement français et des membres français du parlement européen,
  • la diffusion de l’information aux ministères,
  • le suivi de la présence française dans les institutions européennes.

Depuis 1948, « c’est l’organisme qui en France, coordonne toutes les positions françaises concernant les affaires européennes avant qu’elles soient exprimées à Bruxelles. Ceci assure à la France le moyen d’avoir une politique européenne cohérente quels que soient les sujets abordés », souligne Gilles Briatta.

Au cours de la Présidence française de l’Union européenne, le SGAE « continuera, plus que jamais à assurer la cohérence des positions exprimées en tenant pleinement compte de notre rôle de président ».