Archives mensuelles : décembre 2007

Comment renforcer l’Union européenne ?

C’est la question qui a été posée aux Européens dans la dernière enquête Eurobaromètre…

Dans l’Eurobaromètre Standard 68, dont les premiers résultats viennent d’être dévoilés, à la question « quels aspects les institutions européennes devraient-elles mettre l’accent au cours des prochaines années pour renforcer l’Union européenne à l’avenir ? », les citoyens européens considèrent qu’une attention particulière devrait être portée aux problèmes de lutte contre l’insécurité (36%), d’immigration (33%) et d’environnement (33%). En revanche, l’éducation et la culture ne sont pas considérées comme des leviers d’action. De même, le marché intérieur semble appartenir à l’histoire de la construction européenne. A en juger par les priorités de la Présidence française de l’UE (croissance/emploi ; énergie/changement climatique ; gestion flux migratoires ; défense), les Européens semble avoir été en partie entendu.

Remise du Prix Sakharov 2007

Le Prix Sakharov est une récompense importante dans le domaine des droits de l’homme et de la liberté de l’esprit. Andrei Sakharov (1921-1989) était un physicien nucléaire russe, militant pour les droits de l’Homme qui a obtenu le Prix Nobel de la paix en 1975.

Chaque année depuis 1988, le Parlement européen récompense ceux et celles qui, à travers le monde, se battent pour défendre la liberté de penser et lutter contre l’oppression et l’injustice. Le lauréat de cette année est l’avocat soudanais Salih Mahmoud Osman qui défend depuis plus de vingt ans les victimes de la guerre civile dans son pays natif.

Le Prix a été officiellement remis le 11 décembre, lors d’une cérémonie dans l’hémicycle strasbourgeois. En termes de communication :

La présidence slovène de l’UE s’organise

Alors que la Présidence portugaise se termine avec le succès de la signature, le 13 décembre, du traité de Lisbonne, la Présidence slovène (premier semestre 2008) se prépare activement.

Le site de la Présidence slovène (en slovène, anglais et français) a été ouvert pour diffuser le calendrier des principaux événements et permet également de mieux connaitre la Slovénie.

A signaler, deux documents – en français – intéressants :

– un kit de survie des médias rassemblant l’ensemble des infos nécessaires pour les journalistes ;

– un vade-mecum « le qui est qui? »présentant les contacts slovènes, notamment les collaborateurs de la Représentation permanente de la République de Slovénie auprès de l’UE.

Pourquoi l’UE proclame de nouveau la charte des droits fondamentaux ?

Sur le plan juridique, la Charte des droits fondamentaux est une déclaration de droits :

– adoptée le 7 juin 2000 lors du Sommet européen clôturant la Présidence française de l’UE. La charte était adossée au traité de Nice et ne disposait pas alors d’effet juridique.

– proclamée le 12 décembre 2007 au Parlement de Strasbourg, juste avant la signature par les chefs d’Etat et de gouvernement, le 13 décembre à Lisbonne, du nouveau traité européen. La charte sera dorénavant contenue dans le traité de Lisbonne et disposera d’une base juridique rendant contraignante son application dans les États membres, sauf en Pologne et au Royaume Uni.

En termes de communication, on peut considérer que la Charte des droits fondamentaux, un sujet d’importance dans la construction d’une « union sans cesse plus étroite », aura bénéficié à deux reprises d’une mise sur agenda permettant une forte communication :

– En 2000, la Charte avait permis à la Présidence française de l’UE de se mettre en scène dans la défense des droits fondamentaux en Europe, dans la plus pure tradition de la France, pays des droits de l’homme et du citoyen.

– En 2007, la Charte aura permis aux États membres de l’UE de scénariser la « sortie de crise » liée au rejet français (et néerlandais) du projet de Constitution européenne, dans une sorte de continuation de la méthode communautaire. Une stratégie de communication qui consiste à surmonter les blocages et à réaliser des avancées en trouvant des accords et en mettant en scène la ratification de ces accords.

Finalement, on peut s’interroger sur la pertinence de cette stratégie de communication : est-ce vraiment une manière moderne et efficace de communiquer que de créer des enjeux somme toute artificiels, pour le moins éloignés des préoccupations des citoyens et toujours très complexes à comprendre ?

2010 : Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Présentation des objectifs et des actions de l’Année européenne 2010…

Constats

L’Union européenne compte actuellement 78 millions de personnes – soit 16 % de sa population – menacées de pauvreté. Dans tous les États membres, une partie de la population est confrontée à l’exclusion et au dénuement. Enfin, la pauvreté menace 19 % des enfants de l’Union et un Européen sur dix vit au sein d’un ménage où personne ne travaille.

Vladimír Špidla, commissaire européen aux affaires sociales, a décidé mercredi 12 décembre de proclamer 2010 « Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».

La solidarité est une des valeurs clefs de l’Union européenne, il est essentiel de favoriser l’inclusion sociale afin de contribuer à réaliser les objectifs de l’Union : une croissance économique durable, des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et une plus grande cohésion sociale.

Objectifs

  • Sensibiliser voire même interpeller les citoyens au fait que la pauvreté est un fléau qui affecte encore la vie quotidienne de nombreux Européens ;
  • Reconnaître le droit des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale à vivre dans la dignité et à prendre une part active à la société ;
  • Accroître l’adhésion du public aux politiques d’inclusion sociale, en soulignant la responsabilité de chacun dans la lutte contre la pauvreté et la marginalisation ;
  • Promouvoir une plus grande cohésion dans la société et faire en sorte que nul ne doute des avantages que comporte, pour tous les citoyens, une société sans pauvreté ;
  • Encourager l’engagement de l’ensemble des parties prenantes car toute avancée véritable nécessite des efforts durables à tous les niveaux de gouvernance.

Opinion publique

De récents sondages Eurobaromètre (Eurobaromètre spécial n° 279 – Pauvreté et exclusion, septembre 2007) montrent que les Européens considèrent la pauvreté comme un problème de grande ampleur. En moyenne, les citoyens européens estiment que, dans leur région, une personne sur trois (29 %) vit dans la pauvreté, voire en situation d’extrême pauvreté pour une personne sur dix.

Budget

Dotée d’un budget de 17 millions d’euros, cette initiative réaffirme l’engagement de l’Union à donner un élan décisif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2010.