Archives mensuelles : novembre 2007

Associer les élus locaux pour construire l’Europe des citoyens

Un double constat :

1. les citoyens communautaires souffrent d’un déficit d’information considérable :

Selon le Flash Eurobaromètre N°189a « La communication de l’UE et les citoyens », les Européens ont le sentiment que les informations dont ils disposent au sujet de l’UE sont insuffisantes. Pourtant, près de deux tiers des citoyens européens estiment que les informations qu’ils reçoivent au sujet de l’UE sont utiles (65 %), et environ six personnes sur dix trouvent ces informations intéressantes (61 %).

2. les citoyens font davantage confiance aux élus locaux :

Selon un sondage CSA pour l’Association des maires de France (AMF), 64% des Français estiment que le maire est l’élu local le plus à l’écoute de leurs préoccupations.

Une proposition : associer les collectivités territoriales à la réussite de la présidence française de l’Union européenne

Le secrétaire d’État aux Affaires européennes s’est engagé à organiser des manifestations et des réunions décentralisées pour associer les citoyens – à travers la mobilisation des élus locaux – à la préparation de la Présidence française de l’UE. Cette initiative se donne pour ambition de contribuer à une meilleure appropriation du projet européen par les citoyens et à la construction d’une Europe des citoyens.

Pourquoi l’Europe reste inaccessible et incompréhensible aux citoyens ?

Alors que les Vingt-Sept viennent de se doter d’un nouveau traité pour sortir l’UE de l’ornière, que ce traité sera adopté en France par la voie parlementaire, que la France va prendre la Présidence de l’UE au second semestre 2008, bref qu’il y a une actu européenne forte ; les hommes politiques et les médias – les JT en particulier – n’en parlent pas ou si peu.

Pourquoi les médias refusent de rendre compte de l’actualité européenne ?

Une réponse vient de nous être apportée par Daniel Schneidermann dans sa chronique médiatique de Libération, vendredi 17 novembre :

« dans l’inépuisable catalogue des sujets dont ne parle pas le JT, il faut faire un sort particulier à tout ce qui concerne l’Europe et l’intégration européenne. Comme si la même histoire recommençait éternellement : celle d’une étanchéité totale, entre une confiance « naturelle » des politiques et des journalistes envers l’intégration européenne, et une méfiance viscérale, irréductible, d’une partie des électeurs. »

Finalement, l’Europe semble prise au piège d’un cercle vicieux infernal :

  • parce que les hommes politiques et les médias craignent l’opinion publique, ils ne parlent pas de l’Europe ;
  • parce qu’on ne parle pas de l’Europe, sauf lors des crises et des scandales, les citoyens se sont forgés un jugement relativement négatif : l’Europe se ferait sans eux, voir contre eux.

Sortir de ce cercle vicieux constitue tout l’enjeu de la communication européenne.

Préparation en demi-teinte pour la Présidence française de l’UE

Samedi 17 novembre, le Premier ministre a organisé un séminaire gouvernemental en vue de la préparation de la présidence française de l’Union européenne au second semestre 2008.

Cette réunion aura permis selon un communiqué des services du Premier ministre, de rassembler l’ensemble des ministres du gouvernement et des personnalités européennes :

  • Luis Amado, ministre des Affaires étrangères du Portugal, actuel président de l’Union européenne,
  • Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères,
  • Dimitrij Rupel, ministre des Affaires étrangères Slovène,
  • Alexandr Vondra, Vice-premier ministre pour les Affaires européennes de la République tchèque,
  • Cecilia Malmstroem, ministre suédoise des Affaires européennes,
  • Jacques Barrot, vice-président de la commission européenne,
  • Alain Lamassoure, député européen,
  • Pierre Sellal, représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne.

Le gouvernement prévoit de lancer dans les régions des actions de remobilisation de l’opinion sur les enjeux de l’UE. Une part des 190 millions d’euros de budget votés pour la présidence y serait consacrée.

Aucune décision ne semble avoir été prise pour le moment, pourtant le Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet avait rencontré, le vendredi 16 novembre, les partenaires sociaux afin d’échanger les vues sur ce qui devait constituer un important rendez-vous.

Pour accédez au zoom réaliser par le porte-parole du gouvernement, cliquez ici

Quelques mots sur la communication culturelle en France et en Europe

Alors que la « vieille » communication culturelle se donnait pour ambition de promouvoir le rayonnement de la culture à l’étranger en mettant l’accent sur la protection du patrimoine culturel et la défense de la langue française ; la communication culturelle moderne et contemporaine valorise la diversité des cultures et le dialogue interculturel avec un accent sur la diversité des formes/expressions des arts, sur la coopération, la francophonie et la protection des auteurs/créateurs.

L’analyse de l’opinion sur l’Europe et la culture dresse un constat sans appel :

  • Seuls 2% des Français évoquent l’Europe comme l’enjeu qui les préoccupent le plus ;
  • Seuls 2 % des Français évoquent spontanément la culture à l’évocation du mot « Europe » ;
  • Les pratiques culturelles, comme la connaissance de l’Europe, ne touchent qu’un public restreint.

Une action de promotion des initiatives culturelles française et européenne se justifie pleinement afin de les expliquer et de les valoriser au travers de messages clairs, informatifs et positifs.

Pour aller plus loin et mieux comprendre ces enjeux, télécharger la présentation…

Quelles sont les priorités de la Présidence française de l’UE ?

Dans un discours devant le Parlement européen, le Président français a présenté les priorités de la Présidence française de l’UE…

Lors d’une visite officielle au Parlement européen, mardi 13 novembre, les quatre priorités fondamentales de la Présidence française de l’UE ont été présentées officiellement par le président de la République.

D’abord la croissance et l’emploi à partir d’actions inspirées de la stratégie de Lisbonne : économie de la connaissance et de l’innovation, préférence communautaire pour défendre nos intérêts et exigence de réciprocité dans les négociations internationales tout en assurant l’indépendance énergétique et alimentaire.

Ensuite l’énergie et le changement climatique : il faut maintenant traduire en termes de normes et d’objectifs notamment à travers une fiscalité écologique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie

Par ailleurs, la politique de gestion des flux migratoires : relations avec les pays tiers d’origine et de transit, construction d’une politique d’asile commune, progrès des politiques d’intégration dans les États membres, lutte contre l’immigration illégale.

Enfin, la politique de défense européenne pour s’affirmer comme un facteur de paix et un acteur d’équilibre.

Le président est également revenu sur l’importance qu’il accorde à la création d’une Union méditerranéenne.